TSL SYMBIOZ MOTION / ELITE
209 € / 299 €
La série Hyperflex Symbioz du fabricant français TSL se caractérise par un tamis flexible qui accompagne le déroulé du pied. Destinées aux terrains accidentés, ces raquettes sont disponibles avec plusieurs fixations Elite, Motion (testées ici), mais aussi Hiker ou Step-in.
ACCROCHE ET PORTANCE
Les Symbioz Motion sont dotées de 8 pointes métalliques qui procurent une très bonne traction en montée sur neige dure, tout en offrant une retenue très sûre en descente raide. La griffe avant présente une accroche très sécurisante, rarement prise en défaut, même en montée très raide. Perception identique pour les Symbioz, équipées de huit crampons en acier inoxydables inspirés des crampons d’alpinisme, qui permettent en outre une légère glisse agréable et maîtrisée en neige plus molle. Niveau portance, le tamis relativement effilé (et resserré au milieu) n’offre qu’une portance limitée en poudreuse, malgré un poids en bas de fourchette (65 et 70 kg, pour une taille M testée). Il semble judicieux d’opter pour une taille supérieure en cas de marche fréquente en poudreuse. La souplesse frontale et latérale du tamis facilite la marche en terrain irrégulier, tout en conservant une accroche correcte.
UTILISATION
À l’usage, la déformation liée au concept Hyperflex de la raquette est un vrai plus, et n’est jamais pénalisante. L’intérêt des inserts carbone, spécifiques à la version Elite, ne saute pas aux yeux, en comparant avec les modèles inférieurs 100 % thermoplastiques. Points positifs, le tamis présente une forme resserrée en son milieu (taille de guêpe) qui évite de devoir marcher « pieds écartés ». Les cales de montées sont appréciables dans les longues ascensions, même si leur manipulation avec les bâtons n’est hélas pas si facile qu’annoncée ! Au rang des regrets, les encoches qui entourent les côtés du tamis ont une agaçante tendance à s’accrocher partout (cordages, haubans de tente, autre raquette…) et demandent un certain temps d’adaptation. D’autre part, certains crampons se sont desserrés après quelques jours de marche. Des vis Torx permettent d’en rattraper le jeu, et il est donc judicieux d’emporter une clé avec soi. Enfin, on aurait aimé pouvoir bloquer le talon en dehors de la marche proprement dite, en particulier au bivouac, afin de faciliter les déplacements à reculons par exemple.
FIXATIONS MOTION / ELITE
Les fixations qui équipent les Symbioz Motion sont les mêmes qui équipent d’autres raquettes moyen de gamme de TSL (305/325 Ride), à savoir une petite boucle micrométrique sur le coudepied, et un système d’élastiques « Flex » sur l’avant. Celles des Symbioz Elite intègrent une boucle micrométrique de bonne taille sur le coudepied, et un système de mémorisation par sangles et blocage sur l’avant. Tous deux se sont révélés fiables et faciles à manipuler avec des gants, sans aucun déchaussage intempestif. Le système blocagedéblocage de la fixation avant, sur l’Elite, avec rappel du réglage, est très convaincant. À noter que la largeur du talon n’est pas réglable : 9,5 cm maximum, ce qui exclut d’utiliser ces raquettes avec de grosses bottes à neige ou des surbottes.
FABRICATION / ROBUSTESSE
Poussée ici dans leurs derniers retranchements (conditions extrêmes en Arctique, 20 °C, passages mixtes neige + rochers), les raquettes TSL Symbioz, en version Elite comme Motion, se sont avérées très robustes et leur tamis n’a pas donné de signe de faiblesse, malgré une usure bien visible. Même chose pour les crampons, qui ont encaissé tous les mauvais traitements sans broncher. À noter que les modèles testés (version 2016) vont bénéficier sur les versions hiver 2017 d’un thermoplastique plus résistant sur la sangle interne du coudepied. Durant notre test, cette sangle a en effet montré des signes de faiblesse (cisaillement), sans doute liés au durcissement des plastiques par grand froid et/ou à l’abrasion provoquée par le frottement des encoches latérales du tamis. En cas de pépin, le SAV est très réactif.