→ Le festival d’Ananda, en Birmanie. → Les rendez-vous du printemps
C’est l’un des grands rituels asiatiques, où tout pèlerin qui se respecte accompli un pas de plus vers le nirvana. En janvier, des milliers de bouddhistes affluent au temple birman d’Ananda, à Bagan, entourés d’une foule non moins importante de spectateurs. Tous se dirigent vers la plus belle pagode de l’antique cité pour y célébrer le festival de la pleine lune. Le jour de la pleine lune du mois de Pyatho, le dixième du calendrier lunaire birman, marque ainsi le terme de sept jours de fête et l’apogée des rites religieux. En file indienne dès cinq heures du matin, les fidèles se pressent au pied de l’édifice millénaire pour y déposer leurs offrandes, grands bols de riz, d’oranges, de poivrons ou de bananes, chacun piqué d’une baguette de bambou maintenant un billet de cinq cents ou mille kyats. Objectif : améliorer son karma, renaître dans une vie meilleure et - enfin - sortir de la route de l’existence pour atteindre le nirvana. Étalées sur une semaine, les festivités se déroulent dans une atmosphère aussi traditionnelle que moderne. Les processions se déroulent au coeur d’une ambiance aux airs de kermesse avec buvette, manèges et même un vaste cinéma ambulant qui font de ce moment une grande fête populaire. L’occasion pour la population de mêler ferveur et petits plaisirs de la vie lors de ces quelques jours de célébrations qui comptent parmi les plus importants du pays.