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Enquête policière ou enquête artistique ? Les deux à la fois puisque les indices sont dissimulés dans des tableaux de maîtres. Une autre manière de se promener dans les allées du Louvre.

- PAR MARTINE TOUHET

L’art du crime : suspense, humour, romance et histoire de l’art

Une enquête policière menée par un duo mal assorti : rien de plus classique, a priori… sauf que ces investigat­ions se déroulent au coeur du musée du Louvre. En plus du suspense intense lié aux crimes, on a ainsi l’occasion d’admirer quelques magnifique­s tableaux et notamment l’univers artistique de Léonard de Vinci, Antoine Watteau, Artemisia Gentilesch­i

et Théodore Géricault. Leurs oeuvres seront autant d’indices clés pour la résolution des enquêtes. Plus qu’un mobile, l’oeuvre devient le décor et la clé de l’investigat­ion. L’autre grande originalit­é de la série, c’est que certains grands maîtres de la peinture y apparaisse­nt même en chair et en os grâce à l’imaginatio­n débordante de

Florence Chassagne, historienn­e de l’art réputée qui n’hésite pas à explorer l’intimité de ces grands artistes. « Elle est assez calée dans les expertises mais complèteme­nt décalée dans sa vie, explique son interprète Éléonore

Bernheim. Elle a énormément de phobies et se laisse complèteme­nt portée par son imaginatio­n. Du coup, elle est très souvent en dialogue intérieur avec les artistes sur lesquels elle travaille. Et elle rencontre donc ce flic qui est un désert de connaissan­ces culturelle­s… » Si Florence excelle avec l’histoire de l’art, c’est tout le contraire pour Antoine Verlay, un flic viré pour insubordin­ation de la Crim’ avec qui elle doit faire équipe. Et bien sûr, cet antagonism­e nous réserve quelques petits passages de comédie plutôt

croustilla­nts. « Mon personnage doit subir cette femme mais finalement il se dessine en fonction d’elle, précise

Nicolas Gob. Elle le saoule en permanence, mais les explicatio­ns qu’elle lui donne sur les tableaux sont finalement très accessible­s pour lui comme pour les téléspecta­teurs. Antoine est un type plus apte à ressentir un tableau qu’à le détailler, il a un côté instinctif. » Si ce duo singulier fonctionne aussi bien à l’écran, c’est sans doute aussi parce que les comédiens n’ont pas eu besoin de tricher. Dans la vie, Éléonore Bernheim se dit un peu initiée à l’art, alors que Nicols Gob est plutôt à

l’image de son personnage : « En fait, je suis beaucoup plus calé en voitures qu’en tableaux. Je ne m’y connais pas vraiment en art, mais attention, je ne suis pas pour autant insensible devant

de belles oeuvres. » Chaque enquête est développée sur deux épisodes diffusés en une soirée, dans lesquelles quatre à huit toiles sont évoquées. Comment rendre l’art divertissa­nt ? C’est une question que le petit écran s’est souvent posé. La réponse est dans L’art du crime et on ne doute pas que vous serez vite accros. D’ailleurs, la saison 2 est déjà en écriture et, surprise, nos deux enquêteurs pourraient bien aussi s’intéresser à la sculpture !

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Miou Miou et Stéphan Wojtowicz
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