SÉRIES
Un homme est plongé dans le corps et la vie d’un autre. Un thriller d’anticipation qui interroge la notion d’identité, les dérives de la science et la soif d’immortalité.
Transferts : le palpitant thriller d’anticipation d’Arte
Un village français : un épilogue bouleversant
Dans un futur proche, le transfert de l’esprit d’un corps à l’autre est devenu possible, suscitant espoirs, fantasmes et trafics inédits. Florian, un père de famille se réveille du coma dans le corps d’un flic de choc dont il ignore tout. « C’est une série qui ne répondait à aucune demande des chaînes qui craignent que les téléspectateurs ne puissent pas s’identifier aux héros de la science fiction. Cette dernière est considérée trop froide pour la télévision », précise le scénariste Claude Scasso. Mais c’était sans compter sur Arte qui a ouvert la voie à l’anticipation l’année dernière avec l’excellente série Trepalium. Dans Transferts, si le postulat de départ est scientifique, le parti pris des épisodes reste émotionnel autour d’un personnage qui ne sait plus vraiment qui il est. « C’est un rôle qui fait peur mais pas une peur paralysante, précise Arieh Worthalter qui joue Florian et Sylvain, cet héros double. C’est comme un aimant. D’un côté un homme doux, de l’autre tout le contraire. Ce personnage est dans une tension constante ». Les deux créateurs de la série avaient la volonté d’aller chercher des comédiens principaux qu’on ne connaît pas. À l’image de Brune Renault dont c’est le premier grand rôle et qui interprète Béatrice, une policière chargé de lutter contre le transfert illégal et qui est aussi la maîtresse de Sylvain.
« Béatrice n’apprend que plus tard que Sylvain n’est plus vraiment la personne qu’elle connaît bien. Elle a un côté bon petit soldat et en même temps elle est
très émotive », explique-t-elle. Florian/ Sylvain n’est pas le seul transféré de la série. Les créateurs n’ont pas hésité à provoquer avec l’image d’un homme violent transféré dans le corps d’une jolie petite fille. « Liza est un horrible méchant dans le corps d’une enfant !, dit le producteur. Et pourtant, ce n’est pas le pire de tous ». Il est vrai qu’on va de surprise en surprise avec Transferts. La série compte six épisodes d’une heure, lesquels seront diffusés à raison de trois par soirée, ce qui devrait combler les plus impatients d’entre nous. Que les couche-tôt se rassurent, la chaîne a également privilégié un autre mode de diffusion puisque l’intégralité de la série sera disponible sur le numérique six jours avant le début de sa diffusion à l’antenne et restera en ligne jusqu’au 15 décembre. Une bonne idée car
Transferts pourra ainsi bénéficier d’un bouche à oreille et on ne doute pas une seconde qu’il sera très positif.