Besançon L’imprenable
Belle de l’est près de laquelle on passe plus souvent qu’on ne s’arrête, Besançon mérite vraiment votre étape. Imprenable car protégée par son impressionnante Citadelle dominant la ville, et par sa grande boucle du Doubs qui l’enserre, cette capitale de l’horlogerie française vous invite néanmoins à y prendre… tout votre temps.
Nous voici donc bien à l’est du territoire français, à seulement une petite soixantaine de kilomètres de la Suisse, dans une cité traversée par le Doubs – la rivière qui a donné le nom au département –, lovée dans un de ses méandres, mais aussi entourée de belles et nombreuses collines boisées. Bienvenue dans la très agréable Besançon. Une ville où il fait bon vivre, souvent mise en exergue et reconnue pour cette qualité qu’elle soigne depuis si longtemps. Besançon peut aussi légitimement se targuer d’un superbe patrimoine historique, préservé et magnifié à l’instar de sa Citadelle qu’elle doit, sans surprise, à l’architecte et stratège militaire Vauban. Mais elle n’est pas vraiment du genre à proclamer qu’en regard de ses superbes bâtisses, monuments et remparts érigés lors des siècles passés, « son temps s’est arrêté ». Bien au contraire. Ici les aiguilles tournent comme des pendules, et forcément avec plus de précision qu’ailleurs puisque Besançon est devenue, à la fin du XIXe siècle, la capitale de l’horlogerie française. Le musée du Temps, l’horloge astronomique de la cathédrale Saint-Jean, ou encore l’Observatoire (chronométrique, astronomique et météorologique) de Besançon sauront forcément vous en convaincre.
Du temps, justement, il en faut toujours pour arpenter une ville et la découvrir tranquillement. Celle des Bisontins dévoile ses charmes d’une rive à l’autre Doubs, du haut de la Citadelle – l’une des plus belles fortifiées par Vauban – posée sur un éperon rocheux, aux tours et portes qui assuraient également, 100 m plus bas, la protection d’antan de l’enceinte urbaine.
► Multiples fortifications
Au pied de la Citadelle, c’est ainsi toute une structure défensive que l’on découvre, diverses tours bastionnées, l’imposant quai Vauban, le Fort Griffon ou encore la Porte Rivotte (ici en photo). Peut-être ne les verrez-vous pas tous, mais notez que pas moins de 18 sites composent au final, en complément de la Citadelle, les fortifications de Besançon. Reste que si celles-ci se repèrent assez aisément, d’autres attraits de la cité comtoise sont plus discrets. Il faut savoir faire confiance à sa curiosité et passer une tête dans les cours intérieures où se nichent des escaliers à vis, beaux enchevêtrements de pierre, de bois et de ferronnerie, ou des colombages.
Soulignons encore que vous êtes ici dans une des villes les plus vertes de France, avec plus de 2400 hectares d’espaces verts, dont 2000 hectares de forêts répartis tout autour et tellement proches du coeur de la
cité bisontine. Rien qu’en ville, les parcs et jardins permettent de déambuler quasiment comme en pleine campagne. On pense à la promenade Micaud aménagée façon parc à l’anglaise sur 3 hectares (tulipiers, paulownias, magnolia…) le long du Doubs et qui offre en bonus de jolis points de vue sur la Citadelle. On pense tout autant au jardin des
Sens et des senteurs, dans le prolongement de cette promenade Micaud, avec toutes ses plantes qui fleurissent de part et d’autre des allées. Mais on pense aussi au parc de la Gare d’eau, situé entre le Doubs et les bastions fortifiés (sur 2 hectares agencé autour des bassins d’un ancien port aménagé pour la batellerie), à la promenade des Glacis qui offre un beau panorama sur la ville, au Jardin botanique enraciné depuis 1957 place Leclerc, à la promenade Granvelle dotée d’un kiosque, de statues et de nobles bâtiments, et enfin, à la promenade Chamars fournie en arbres centenaires.
Plus d’infos sur : www.besancon-tourisme.com ◆