DE JUNO BEACH À SWORD BEACH
Les deux dernières plages du Débarquement se situent de Courseules-sur-Mer à Saint-Aubin-sur-Mer, le secteur des soldats canadiens, puis de cette dernière commune à Ouistreham.
Elles aussi ont été rebaptisées. Et ces deux plages les plus à l’est du Débarquement de Normandie, Juno Beach et Sword Beach, ont également joué un rôle essentiel dans l’opération Overlord. La première des deux, qui va de Courseules-sur-Mer à Saint-Aubin-sur-Mer, fut confiée aux troupes canadiennes. Le Centre Juno Beach édifié à Courseulessur-Mer en témoigne largement avec ses cinq salles d’exposition permanente. Mais un autre endroit retiendra aussi votre attention, directement face à la plage de Bernières-sur-Mer, avec la célèbre et très jolie « Maison des Canadiens » (ici en photo). Parfaitement identifiable avec son style anglo-normand, celle qui avait servi de repère aux soldats et qui fut d’ailleurs la première maison libérée lors de l’assaut des alliés, a depuis été transformée en véritable petit musée. À Saint-Aubin-sur-Mer, ce sont néanmoins bien plus que les drapeaux américains, britanniques et canadiens qui flottent aujourd’hui devant la Manche. Les étendards norvégiens, belges, hollandais et danois y ont aussi leur place, alliés ayant participé à la Seconde Guerre mondiale. Pour Juno Beach et Sword Beach, l’enjeu était de gagner la RN13, Caen et l’aérodrome de Carpiquet, mais aussi, le pont de Bénouville. Ce dernier, le renommé Pegasus Bridge, était l’objectif tout particulier des divisions aéroportées britanniques dans la nuit du 5 au 6 juin, au même titre que la redoutable Batterie de Merville, fortification allemande positionnée entre Ouistreham et Cabourg. Ces parachutistes britanniques furent d’ailleurs les premiers à investir la Normandie, avant les différents assauts réalisés sur les plages au petit matin. Dans les terres, les sites de Pegasus Bridge et de la Batterie de Merville restent à visiter.