Malibu Charming Coupé 640 LE RB
Résolument premium, la marque Malibu a toujours mis la barre assez haut en termes de prestations de confort, de présentation cossue et de tarifs. Le plan 640 LE RB, pensé comme un van « first class - two rooms » afin de mieux séparer le séjour de la pièce nuit, illustre ce positionnement, encore plus dans la finition Charming Coupé, ici enrichie de quelques options de style.
Avec Malibu, incontestablement, on entre dans la catégorie du fourgon aménagé ultrachic. Le positionnement prix de cette marque allemande vous l’indique autant que la première impression que vous laisse la visite d’un modèle, même standard dans la gamme. Le 640 LE RB, lui, n’a vraiment rien d’un plan lambda. C’est le dernier-né de Malibu, qui prend évidemment appui sur les fondamentaux d’un 640 LE classique de 6,36 m, avec lits jumeaux, en y apportant quelques évolutions techniques et pratiques afin de le transformer en version « first class - two rooms ». En résumé, un top niveau à deux pièces, par l’entremise d’une cloison qui vient se déployer au centre de l’habitacle pour isoler physiquement la pièce jour de la pièce nuit, et créer une surface dressing et intime communiquant directement avec la salle d’eau et la chambre. En regard d’un 640 LE de base, le 640 LE RB modifie également l’emplacement du réfrigérateur qui migre en bout du
bloc-cuisine, près de l’entrée. Cet agencement inédit, que nous mettons à l’épreuve d’un super test, se décline au choix en finition standard, c’est-à-dire avec rangement transversal au-dessus de la cabine, à partir de 58 850 €, comme en version Charming Coupé avec ouverture de cabine, ici retenue, pour un minimum de 61 920 €. Et il existe encore le niveau Charming GT avec un seuil alors affiché à 63 480 €. Dans tous les cas, la barre tarifaire est assez haute, il faut bien l’admettre, mais les prestations sont spécifiques et valorisantes, nous y venons.
uDes options tentantes
Comme précisé ci-avant, pour ce super test, Malibu nous a mis à disposition un 640 LE RB Charming Coupé. La finition premium de la marque, mais sans le toit panoramique de cabine réservé à la Charming GT, ce qui est un choix pertinent puisque tous les clients d’un van de cette catégorie ne sont pas forcément demandeur d’un élément vitré extra-large à l’avant de l’habitacle. À bord, si c’est logiquement le mobilier « Cherry Classic » que l’on trouve, la combinaison bicolore « Cherry Style », en option à 595 €, est ici de mise et ça donne encore plus le sentiment d’être dans une ambiance yachting. Le décor cerisier noble est associé à des portes de meuble au ton ivoire brillant, et d’autres éléments façon ivoire mat. Les éclairages indirects qui surlignent les placards hauts peaufinent le genre. C’est chic, très, très chic. Autre option, nous avions notamment droit à une combinaison cuir-tissu (+ 1 305 €), une peinture métallisée noire (+ 600 €) en parfait accord avec les jantes alu de 16 pouces noires (de série), ainsi que deux hublots sur chaque flanc à l’arrière (+ 495 €) en lieu et place des baies rectangulaires plus traditionnelles. Même si elles alourdissent la note finale, ces options sont séduisantes et il y a de quoi craquer. Nous sommes plus surpris, en revanche, de constater que sur un fourgon de cette taille et de cette caté
gorie, le bloc moteur livré de base reste encore le diesel 120 ch du Fiat Ducato… Le moteur 140 ch (recommandé a minima) nécessite un surcoût de 960 €, le 160 ch un chèque de 3 120 € et la boîte auto un autre effort de 3 520 €. Pour être tout à fait transparent, nous disposions de la très appréciable association 160 ch + BVA, mais aussi de la climatisation automatique, d’un store extérieur, de haut-parleurs déportés dans l’habitacle, du système de navigation, ou encore d’un double plancher amovible dans la soute. Bilan, notre 640 d’essai dépassait les 75 200 €. Un beau véhicule qui se mérite.
uDes éclairages à foison
Dans ce Charming Coupé, les jolis habillages intérieurs, surtout pour ce qui concerne le revêtement textile des parois de la chambre, flattent l’oeil. Même constat avec les multiples points lumineux que l’on trouve dans chaque partie de l’aménagement : lignes de Leds dans le salon + deux spots sous les placards de pavillon, un spot au niveau de l’entrée et un autre spot central ; deux spots pour la cuisine, sur deux niveaux afin que la surface de travail soit parfaitement couverte ; trois spots au total dans la partie « dressing » jouant la séparation entre le séjour et l’arrière du van ; trois spots dans la salle d’eau, même si l’on peut se demander pourquoi la commande d’éclairage de ceux-ci se situe à l’extérieur de la pièce (côté séjour, oui pourquoi ?) ; et enfin pas moins de huit spots dans la chambre, dont deux pour la tête de lit, disposant chacun d’une commande individuelle. Si vous avez suivi, ça fait bien 20 spots distincts dans cet habitacle, complétés par les éclairages indirects, mais aussi un point lumineux dans la soute arrière. Difficile d’être plus généreux. Au chapitre électrique, signalons encore la présence d’une prise USB dans la chambre (mais pas dans le salon, dommage), et d’une prise 230 V en cuisine comme dans la salle d’eau.
Pour ce super test, comme en yacht, nous avons mis le cap vers les côtes
Le sas en place
Reste que l’argument phare et exclusif du 640 LE RB, c’est bien la présence d’un système de cloisonnement de l’habitacle pour organiser un « deux pièces » à la demande. Concrètement, le principe tient dans la double fonction de la porte d’accès à la salle d’eau. Celle-ci devient une véritable paroi de séparation avant/ arrière, se déployant en deux éléments avec un volet dédié pour fermer l’espace situé juste au-dessus du bloc-cuisine (nos photos sont sans doute plus explicites). Dans le même temps, la partie supérieure de la paroi frontale de la salle d’eau peut être rabattue pour gagner de l’espace aux épaules. Ce sas formé légitime le concept du « deux pièces » et il permet également de profiter de l’ensemble des placards à
disposition immédiate pour, par exemple, changer de tenue à l’abri des regards. Énumérons donc ici les rangements à portée de main : un placard haut, une lingère et une première petite penderie (l. 20 x h. sous tringle 92 cm) qui se situent dans le prolongement du meuble de cuisine ; une seconde grande penderie (l. 50 x h. sous tringle 76 cm) logée sous le pied de lit côté droit ; deux coffres volumineux (l. 98 x p. 53 x h. 39 cm + l. 40 x p. 63 x h. 12 cm) dissimulés, eux, sous lit de côté gauche ; un autre coffre intégré dans la marche d’accès aux couchages individuels. Et à tout cela, s’ajoutent évidemment les six placards de pavillon de la chambre, compartimentés et soulignés d’étagères. C’est pléthorique. Pour le sas, si c’est la porte principale de la pièce d’eau qui sert à cloisonner l’habitacle dans son ensemble, comment fait-on pour la douche ? C’est simple, un autre système de double paroi coulissante existe afin de former la cabine, préservant une surface utile au sol de 93 x 57 cm maxi, ce qui est très bien. Le WC, lui, est rétractable dans la paroi, tandis qu’un capot de protection (pour les projections d’eau) vient se rabattre sur la partie qui dépasse encore dans l’espace douche. C’est franchement bien étudié.
Ergonomie exemplaire
Les couchages individuels se distinguent encore par leur taille : 99/76 x 184 cm côté droit, et 87/76 x 197 cm côté gauche. Contrairement à beaucoup de fourgons de
ce gabarit, l’aménagement du 640 LE RB n’est pas polyvalent jusqu’à pouvoir transformer la pièce nuit en giga soute. Certes le coffre (l. 93 x p. 127 x h. 83 cm) peut intégrer un double plancher (option à 125 €) dans le but de mieux répartir le chargement, mais pour les cyclos, le porte-vélos arrière restera une meilleure solution. Précisons que seules deux des quatre fenêtres hublots de la pièce (celles de droite) et les deux baies intégrées dans les portes battantes sont ouvrantes. Bien vu, les baies du bout arrière disposent même d’une petite protection basse (amovible) afin d’éviter d’enfoncer le store plissé en tête des couchages. Une attention appréciable qui révèle la volonté de Malibu de fournir un van des plus confortables et des plus ergonomiques. Autres illustrations avec le coffre logé dans le double plancher du salon dont la trappe d’accès épouse les contours du pied de table pour s’ouvrir d’un seul tenant, ou encore avec le panneau de contrôle des équipements de bord et la commande du chauffage volontairement masqués par une cloison translucide pour soigner le style général. Parmi les spécificités de ce modèle, citons en bonus le grand tiroir sous banquette (l. 41 x p. 41/50 x h. 36 cm) accompagné d’un réceptacle à poubelle sur le côté. Enfin, un mot sur la cuisine,
caractérisée par un format haut (103 cm) et compact (l. 84 cm). L’évier est recouvert de deux plateaux distincts amovibles mais le vrai plan de travail permanent (49 x 52 cm) est à considérer juste à côté, au niveau du
meuble penderie/lingère. Le placard de pavillon comme les tiroirs bas de cuisine sont profonds et logeables. Décidément, on ne manque vraiment pas de solutions pour tout ranger dans ce 640 LE RB. ◆