Les plus beaux ATOURS
Un littoral, mais pas que. La CorCorse, c’est aussi l’île multiple, aussi attrayante côté mer que côcôté montagne, appréciée pour son patrimoine, sa gastrongastronomie, ses villes côtières comme ses petits villages de l’intérieur. Prenez tout votre temps pour en faire le tour.
Si la Corse est bien plus petite que sa voisine la Sardaigne, elle se révèle nettement plus montagneuse. L’île de Beauté compte en effet 120 sommets de plus de 2 000 m d’altitude. Son parc naturel régional couvre un gros tiers de ses terres, et la Corse c’est aussi près de 1 500 km de sentiers balisés, plus de 4 000 km2 de forêts et de maquis, 40 lacs de montagne, une trentaine de cours d’eau, et par conséquent une offre complète d’activités de plein air !
De surcroît, il existe ici un grand nombre de sites classés et de réserves naturelles qui ont fait l’objet d’une reconnaissance nationale et d’une inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco. Cinq d’entre elles protègent une faune et une flore uniques : les îles Cerbicale, sanctuaire de cormorans huppés ; les îles Lavezzi, avec près de 70 espèces de poissons répertoriés ; les îles Finocchiarola ; l’Étang de Biguglia où nichent environ 130 espèces d’oiseaux aquatiques ; et la réserve de Scandola, à la fois terrestre et marine, mais à l’accès unique par la mer (plongée, pêche et mouillage interdits, tout comme la circulation à pied sur la partie terrestre). Tout près d’Ajaccio, les îles Sanguinaires et la pointe de la Parata, disposent également du label Grand Site de France… Les bonnes raisons d’effectuer la traversée vers la Corse ne manquent vraiment pas. Reste que ce joyau de Méditerranée a aussi ses contraintes. Comme disent les locaux, pour aller d’un point à un autre, il ne faut pas compter en kilomètres mais en temps. Quelques exemples pour bien comprendre : Ajaccio-Calvi, les quasi 170 km s’effectuent en environ 3h ; Ajaccio-Corte, comptez au moins 1h30 pour parcourir les 80 km ; Ajaccio-Bastia, il faut bien 2h30, alors qu’à peine plus de 150 km séparent les deux villes ; 2h30 également pour les 130 km qui relient Ajaccio à Boni
facio ; quant à Bastia-Bonifacio, c’est encore 3h pour les 170 km de route !
►Des sites à couper le souffle
Une certitude, du Cap Corse aux hautes falaises de calcaire de Bonifacio, en passant par la citadelle de Calvi, les célèbres calanques de Piana, ou Ajaccio, cité impériale qui a vu naître Napoléon Bonaparte, il y a tant à voir. Tout au nord, comme un doigt pointé vers le continent, le Cap Corse se distingue avec son caractère si sauvage qui impressionne – bien loin de l’agitation des autres sites touristiques de l’île –, tout autant d’ailleurs que la route littorale sinueuse qui en fait tout le tour, avec une partie sensiblement plus difficile à parcourir côté ouest. En bonus, des vues panoramiques à volonté.
Dans notre dernier numéro, parmi les sites naturels d’exception français, nous citions par ailleurs, les incroyables calanques de Piana. Situé à environ 10 km en dessous de Porto, il s’agit bien là d’un des plus beaux sites de la Corse. Ses roches de granit rouge orangé, déchirées par le temps, composent un ensemble de falaises de 300 m de haut. Ici encore, c’est une route étroite, creusée entre les roches, que vous allez parcourir avec émerveillement.
►Mythique GR20, nouveau GT20
La Corse, c’est bien sûr l’île des adeptes de la randonnée. Dans ses parcours les plus sportifs, le GR20 reste le sentier le plus prestigieux, traversant l’île du nord au sud sur 200 km à travers les montagnes. Mythique pour les marcheurs, mais aussi très difficile, – réputé comme l’un des plus durs d’Europe – avec nombre de passages assez techniques si l’on prévoit de l’emprunter dans sa globalité. À raison d’une étape par jour, le GR20 s’effectue en 16 jours de marche, en passant par le toit de la Corse, le Monte Cinto qui culmine à plus de 2 700 m d’altitude. Si le GR20 n’est vraiment pas nouveau en soi, le GT20, lui, s’y ajoute, mais cette fois pour les adeptes des deux-roues. Derrière ces acronymes qui font assurément écho au plus célèbre des sentiers de randonnée pédestre, il s’agit là de la « Grande Traversée » cyclo-touristique de la Corse, du nord au sud, sur 550 km environ entre Bastia (via le Cap Corse) et Bonifacio, avec pas moins de 9 500 m de dénivelé au programme. Ce fabuleux itinéraire envisageable en vélo de route, VTT ou VAE (vélo à assistance électrique, puisque de multiples bornes rechargeables sont installées le long du parcours, dans des hôtels étapes) est réparti en 13 étapes, allant grosso modo de 40 à 65 km. Le circuit est maillé avec plusieurs villages authentiques de l’intérieur, et même relié au mythique GR20 en divers points de rencontre.
►Des villes portuaires
Du nord au sud, les villes du littoral sont aussi, pour la plupart, des ports pour les compagnies maritimes qui vous permettent d’accéder en Corse avec votre van. Reste qu’il ne faut pas qu’y débarquer. À Bastia, par exemple, découvrez donc le quartier de la Citadelle (la « Bastiglia », for
teresse qui a donné son nom à la ville) avec son Palais des Gouverneurs. Celui-ci abrite le prestigieux musée d’Art et d’histoire de la ville. À voir aussi à Bastia, la vaste place Saint-Nicolas (280 m de long, 80 m de large) et le Vieux-Port, avec terrasses, restaurants et cafés.
Calvi, elle, figure parmi les incontournables de la Balagne. Son immense baie, bordée de 5 km de plages, se repère de loin. Ici, la belle citadelle avance dans la mer. Il faut absolument y découvrir, entre autres, la cathédrale Saint-Jean Baptiste, l’Oratoire de la Confrérie Saint-Antoine, et la chapelle Notre-Dame de la Serra (point de vue exceptionnel sur la baie).
À Ajaccio, c’est encore bien plus à voir. Dans la cité impériale, où est né Napoléon Bonaparte il y a plus de 250 ans, il convient déjà d’apprécier le riche patrimoine napoléonien : sa statue, place De-Gaulle, qui marque la séparation entre la vieille ville et les nouveaux quartiers ; le salon napoléonien situé dans l’hôtel de ville, avec son mobilier, ses sculptures et peintures se rattachant à la famille Bonaparte ; la maison natale de l’empereur qui abrite un musée également consacré à sa famille ; la Chapelle Impériale qui renferme les sépultures de Charles et Lætitia Bonaparte, parents de Napoléon. Ajaccio c’est aussi le Palais Fesch (musée des Beaux-Arts), le port de plaisance et de pêche Tino-Rossi, le port Charles-Ornano, la place du MaréchalFoch et son marché tous les matins…
Tout au sud de l’île, enfin, citons encore Bonifacio, comme un musée à ciel ouvert. La ville, entourée de remparts, posée sur des falaises de calcaire hautes de 60 m, domine la Méditerranée. Il y a la ville basse, occupée par le port où les yachts aiment se montrer. Et il y a surtout la ville haute, cette vieille ville où franchement tout est beau, les ruelles, les places, les églises, les fortifications… ◆