L’actualité musicale
ap l’ouest Après la renversante découverte de Foxygen en 2013, un autre groupe débarque de Los Angeles pour entretenir la flamme du psychédélisme californien. (le nom est un
Allah-Las hommage aux Shangri-Las) adorent les choeurs, le chant sur le fil, les guitares un peu floues et les mantras mélodiques. Il y a dans leur musique ce versant dramatique qu’affectionnaient tant les groupes de la fin des années 1960, The Zombies, The Byrds ou Love. Worship The Sun, leur deuxième album (sortie le 15 septembre), invite au voyage dans le temps et appelle à se réjouir que de tels groupes puissent exister en 2014, faisant perdurer le versant délicat du rock’n’roll, bien malmené ces derniers temps entre les assauts pompiers des uns (Maroon 5 sort d’ailleurs le 1er septembre son nouveau disque) et la tentation immobiliste des autres (voir le dernier disque plan-plan des Black Keys). Le rock ? L’histoire ? Les Anglais de
s’en soucient comme d’une guigne, Alt-J et ça leur réussit merveilleusement. Stimulé par le succès de son premier album, sorti en 2012, récompensé du prestigieux Mercury Prize et écoulé à 1 million d’exemplaires dans le monde, le trio de Leeds revient dans les bacs le 22 septembre avec This Is All Yours, qui – c’est un tour de force – rivalise de beauté et de grâce avec son prédécesseur. On y entend l’amour d’une folk anglaise dépouillée (Arrival in Nara), un attrait pour l’étrange (Nara), un érotisme classieux (Every Other Freckle), des influences soul (Left Hand Free), un dépouillement qui tutoie le sublime (Pusher)... Côté choc, et côté ouest encore, la jeune confirme tous les
Banks espoirs que l’on avait placés en elle. Son premier album sort le 8 septembre et s’appelle Goddess. Droite dans ses stilettos, la Californienne y confirme son talent pour un R’n’B tordu et suave qui fait passer toutes ses collègues agitées pour de vaines prestidigitatrices.
, Camélia Jordana elle, n’en est plus à son coup d’essai et s’installe tranquillement dans le paysage français, alignant les albums pop gracieux. Dans sa boîte à miracles : sa voix de velours, bien sûr, et l’apport du formidable Babx, son compagnon de route depuis le début, qui coécrit, produit, arrange et apporte son art de la chanson française dense mais jamais ampoulée. Dans la peau (sortie le 15 septembre) allie des textes subtils à des orchestrations inventives et des mélodies accessibles. Que demande le peuple ? Peut- être un beau gosse à la voix grave. Il hantera les ondes dans les mois à venir en la personne de , 21 ans, un
George Ezra tout jeune Anglais aux joues encore poupines, qui va faire hurler les fillettes. Une (euro)star en marche. —