Santa maria novella : une odeur de sainteté
À Florence, en Italie, cette parfumerie accueille les grands de ce monde depuis plusieurs siècles. Visite guidée.
le seuil à peine franchi, des notes d’agrumes embaument le hall aux hauts plafonds voûtés, là où devait autrefois flotter une odeur entêtante de myrrhe et d’encens. Derrière la sobre façade du 16 via della Scala, se cache un lieu sacré qui attire des pèlerins venus du monde entier prier non pas pour le salut de leur âme mais pour celui de leur corps. Depuis qu’elle a ouvert ses portes, il y a plus de quatre cents ans, en 1612, la parfumerie Santa Maria Novella, sise dans un ancien couvent, s’est imposée comme un temple dédié à la beauté, une étape incontournable de toute escapade florentine, au même titre que la cathédrale Santa Maria del Fiore ou la galerie des Offices. En 1221, des dominicains s’établissent dans le couvent de Santa Maria Novella et commencent à cultiver des herbes médicinales pour préparer potions, pommades, emplâtres, décoctions et baumes aux diverses vertus.
Dante s’approvisionne auprès d’eux. Peut- être trouve- t- il parmi ces onguents de quoi apaiser le chagrin que lui a causé la mort de ,
Béatrice sa bien- aimée. Lorsqu’en 1348 l’épidémie de peste ravage les deux tiers de la population de la ville, l’eau de rose fabriquée par les dominicains fait des miracles grâce à ses propriétés antiseptiques. Bénis soient les frères.
L’aura de leur pharmacie ne cesse de s’étendre. Businessmen aguerris, les dominicains annexent l’église adjacente de San Niccolò pour développer leur affaire et la redoutable
Catherine devient la première égérie de Médicis la marque. En 1533, à l’occasion de son mariage avec , elle emporte
Henri II dans ses malles le parfum spécialement conçu pour elle, L’Eau de la reine, à base de bergamote. Bientôt un must à la cour de France. Au XIXe siècle, l’écrivain e tl e
Giacomo Leopardi poète se fournissent chez
Lord Byron Santa Maria Novella. Tout comme