PARIS by NIGHT
Rendez-vous avec Solange Azagury-Partridge, place de la Concorde, juste avant la pluie.
Cette fille est un oiseau rare. Une autodidacte hyperinstinctive. Elle vient d’ouvrir une boutique boudoir signée dans l’enclave
Jacques Garcia de l’hôtel Costes. Une étape qui la fait revenir à Paris, non sans nostalgie. En effet, c’est à quelques pas, place Vendôme, que les Français l’ont découverte il y a presque quinze ans. , alors directeur ar
Tom Ford tistique de Gucci Group (propriétaire de Boucheron), la nomme en 2001 directrice artistique de cette illustre maison joaillière. Les Parisiens tombent sous le charme. Au point qu’en 2004, ses créations intègrent les collections permanentes du musée des Arts décoratifs. Lorsqu’elle dessine sa propre bague de fiançailles, en 1987, ses proches remarquent son talent. Ses amis la poussent. Son instinct fait le reste. En 1995, elle ouvre une boutique aux faux airs de bordel à Londres. On jase. On adore. Ses bijoux, elle les veut bavards, anecdotiques, créatifs, érotiques... ça fait beaucoup de bien dans ce domaine plutôt conservateur. En 2008, le groupe Labelux acquiert sa marque ; Solange la rachète en 2012. En 2014, elle ouvre sur Carlos Place, à Londres, une townhouse vouée à sa griffe. Un « wonderland » dans lequel elle propose des « jewel boxes » conçus comme des miniboîtes à jouets précieux. Cet esprit libre a également signé Alpha, sa première collection pour homme en 2014, dont certaines pièces sont baptisées Weapons of mass destruction ou Villain. Irrévérence typiquement
. Sur son site, les Azagury-Patridge courts-métrages de fiction qu’elle commande à des réalisateurs en disent long sur les arrière-mondes de cette conteuse. Welcome back .—
Solange