Vanity Fair (France)

À propos de Tom Wolfe

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Puis un glorieux incident se produit. Le 8 décembre 1962, tous les journalist­es de New York sont en grève. Tom Wolfe est un journalist­e qui ne peut plus écrire. Il va avoir 33 ans, ce n’est plus un jeune homme. Lui qui n’avait pas d’économies, il est maintenant sans salaire. Il tâte le terrain pour voir s’il peut travailler dans la publicité. Il demande conseil à son père :

« Je n’ai pas une envie dévorante de faire de la pub, mais ça paie bien... Pour le moment, évidemment, avec tout ça, je n’ai plus de revenus. En attendant, dois-je m’inscrire au chômage pour toucher des allocation­s ? J’hésite, j’aimerais avoir ton avis, parce que l’idée de toucher une indemnité me répugne. Orgueil mal placé, peut- être. » [T. W., lettre à son père, 13 janvier 1963]

Son père lui répond qu’il n’y a aucune honte à percevoir une allocation- chômage. Pour une raison ou une autre, Wolfe n’est pas d’accord. Au lieu de s’inscrire au chômage, il cherche du travail et il en trouve, comme de bien entendu, dans un magazine. Esquire l’engage pour aller explorer en Californie le nouveau monde étrange des voitures customisée­s. Wolfe écrit une lettre à ses parents pour leur raconter ce qu’il a vu :

« Ce voyage est l’un des plus intéressan­ts que j’aie jamais faits. Los Angeles est incroyable – comme un regroupeme­nt

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