Lettres à Anne (1962-1995) de François Mitterrand
Ce sont des lettres d’amour. Ce sont des lettres d’histoire. Avec un grand A et un grand H. Depuis 1962 et jusqu’à sa mort, François Mitterrand écrit à celle qui devient la femme de sa vie, Anne Pingeot. Elle lui répond, bien sûr, mais ce ne sont que les missives du défunt président français qui sont recueillies ici, publiées par Gallimard. Les 1 217 courriers dessinent en creux le portrait de celle qui fut la femme de l’ombre. Cette dernière révèle, à la lumière posthume de cet amour romanesque, une féminité ample, complexe, à égalité de la suprême intelligence et de la ténacité de François Mitterrand. En 1964, il écrit : « Je t’ai rencontrée et j’ai tout de suite deviné que j’allais partir pour un grand voyage. Là où je vais je sais au moins que tu seras toujours. » Dans sa dernière lettre, il laisse ce magnifique testament sentimental : « Tu as été ma chance de vie. Comment ne pas t’aimer davantage ? » Comment résister à une vie plus forte qu’un roman ? —