BÉSaMe MUCHO
IPrésenté en 1887, Le Baiser connut un succès immédiat grâce à son extrême sensualité. L’oeuvre inspire une exposition collective, « Le Baiser dans l’art, de Rodin à nos jours » au Musée des beaux- arts de Calais (du 8 avril au 17 septembre). Chez Chagall, Delvoye ou Warhol, le baiser se fait amoureux, chaste ou mortel. l avait fait de l’inachèvement sa signature. Aussi son génie ne s’est-il pas éteint avec lui. Un siècle après sa mort, le 17 novembre 1917, Auguste Rodin est célébré comme l’un des maîtres incontestés de la sculpture moderne. Il lui aura pourtant fallu une quarantaine d’années pour imposer son style impétueux, sa technique d’assemblage et sa passion pour les formes (féminines, en particulier) au sein d’un monde en pleine mutation : celui du tournant du XXe siècle. Sous ses doigts, la glaise devenait chair, le marbre frémissait, la gangue de l’académisme explosait. Pour commémorer sa disparition, le Musée Rodin à Paris expose L’Absolution, une oeuvre inédite de plus d’1,90 mètre de haut, et offre une carte blanche à l’artiste Anselm Kiefer. Le Grand Palais aussi voit les choses en grand en présentant plus de 200 oeuvres de Rodin, au côté de celles de Brancusi, Bourdelle, Picasso ou Matisse. Le sculpteur sera également célébré l’automne prochain à Meudon (où il est enterré), Montpellier et Savannah, aux États-Unis. Avis aux fétichistes, la Monnaie de Paris émet toute l’année des pièces de 2 euros et de 10 euros à l’effigie du Penseur, oeuvre emblématique dont l’un des exemplaires médite sur la tombe de Rodin. —