L’allure EN HÉRITAGE
Un « Paris Cosmopolite » joyeux doublé d’une dimension transgénérationnelle : c’est ce qui faisait la force du néo-Gotha réuni sous forme de Café Society lors du dernier défilé des métiers d’art de Chanel au Ritz. L’occasion de rassembler ce portfolio exc
Comment être une Parisienne ? Comme toujours, la réponse de Karl Lagerfeld est étonnante : « Vous savez bien qu’elle n’existe pas. C’est une légende, un mythe, un fantasme. Être parisienne, c’est avant tout être internationale. » Né en Allemagne et vivant à Paris, il sait de quoi il parle. On ne fait pas plus parisien que Karl. La question pour ce défilé était plutôt de redonner à Paris ses lettres de noblesse cosmopolites. Le 6 décembre 2016 a permis de se souvenir que Gabrielle Chanel elle- même fut très tôt attirée par l’ailleurs : amants étrangers, ballets russes, rivages vénitiens, aristocrate sicilien dessinant ses bijoux (Fulco di Verdura), amitiés slaves, noblesse britannique... difficile de faire plus internationale que mademoiselle Chanel en matière de passion et de talent au sein de son entourage. Outre cette ouverture sur le monde aux sources du rayonnement de la griffe, le défilé des métiers d’art, p résenté au R itz, le palace de la place Vendôme où Gabrielle Chanel vécut une partie de sa vie jusqu’à sa mort, a également confirmé combien la maison de la rue Cambon est une affaire de transmission. Comme un témoin précieux, on se confie de mère en fille ses deux C entrecroisés, un caractère patrimonial qui n’appartient qu’aux labels légendaires. Une pépinière de filles et fils de... mais également de petits enfants de... ont participé au show comme mannequins ou invités. LilyRose Depp, image du nouveau parfum No 5 L’Eau, chaloupait entre les tables où furent servis déjeuner, thé et dîner, adressant des oeillades tendres à sa maman,Vanessa Paradis – pour ceux qui l’ignorent encore – et égérie historique de Chanel, assise au premier rang. Bref, l’allure en héritage. �