Vanity Fair (France)

COMMENT VOLER UN MATISSE ET UN PICASSO en 17 minutes ET LE REGRETTER ENSUITE

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Une nuit du printemps 2010, un homme seul pénètre dans le Musée d’art moderne de Paris et dérobe, sans laisser de traces, un Picasso, un Léger, un Modigliani, un Braque et un Matisse. Un an plus tard, il se dénonce à la police. Pourquoi ? Avant d’être jugé en février, il a tout expliqué à OLIVIER BOUCHARA.

Il est 7 h 30 ce 20 mai 2010 quand le téléphone sonne. Quelque chose de grave vient de se produire au Musée d’art moderne. Un casse... Cinq toiles... Volatilisé­es... Il faut venir au plus vite. « Je suis arrivée sur les lieux vers 8 h 20 », dira Marie-Sophie Carron de la Carrière aux policiers le soirmême. La conservatr­ice en chef est sidérée. Le voleur, qui a opéré durant la nuit, n’a pas seulement dérobé cinq tableaux de la collection permanente ; il a emporté avec lui une partie de l’histoire de l’art. L’une des plus fascinante­s natures mortes de Pablo Picasso, Le Pigeon aux petits pois, annonciatr­ice de la technique des papiers collés. Deux trésors du fauvisme : La Pastorale d’Henri Matisse et L’Olivier près de l’Estaque de Georges Braque. Et encore deux merveilles des avantgarde­s : Nature morte au chandelier de Fernand Léger et La Femme à l’éventail d’Amedeo Modigliani. « Ces oeuvres sont difficiles à estimer du fait de leur qualité exceptionn­elle », observe la conservatr­ice dans sa déposition, loin d’imaginer que le préjudice sera bientôt évalué à 104 millions d’euros.

« Qui est le propriétai­re de ces tableaux ? demande le commandant de police. – La Mairie de Paris. – Existe- t-il un lien entre ces oeuvres ? – Je ne trouve pas de lien évident. » L’ambiance est lourde ; l’échange, serré. Pour des raisons budgétaire­s, les toiles n’étaient pas assurées contre le vol dans l’enceinte du musée. Durant la matinée, les équipes de la Ville ont improvisé une conférence de presse. « Il y a des rondes, un PC de sécurité, trois personnes en permanence et le système a été déjoué », s’est

« JE FRAPPE TOUT Vjéran Tomic CE QUI EST BEAU. »

ému devant les caméras Christophe Girard, maire adjoint chargé de la culture. Alors, dans son bureau exigu de l’Île de la Cité, l’enquêteur insiste : « Comment fonctionne la sécurité du musée ?

– À ma connaissan­ce, répond la conservatr­ice, les salles de la collection permanente sont équipées de caméras de surveillan­ce et d’alarmes volumétriq­ues. Les agents de nuit doivent effectuer des rondes régulières. »

Après une heure et demie d’audition, la dernière question ressemble à une bouteille à la mer : « Avez-vous des soupçons ?

– Non », doit admettre Marie-Sophie Carron de la Carrière.

L’enquête commence mal. Elle va durer un an, patiner, repartir grâce à une écoute téléphoniq­ue, s’essouffler dans d’innombrabl­es filatures, écumer l’univers interlope des antiquaire­s receleurs, avant de se conclure par un coup de théâtre : les aveux spontanés du voleur, alors qu’il est interrogé dans le cadre d’une autre affaire.

Il s’appelle Vjéran Tomic mais le surnom de « Spiderman » ne lui déplaît pas. « Ça vient des flics qui m’ont surpris une nuit en train d’escalader un immeuble », me dit-il lors de notre première rencontre au mois de décembre 2016. C’est un grand gaillard d’1 mètre 90 au corps taillé en V. Il porte un sweat à capuche, un pantalon de sport, des baskets neuves pour filer en cas de souci. Ses mains sont impression­nantes : deux battoirs parfaits pour l’escalade et la castagne. Au pouce et à l’auriculair­e gauches, des anneaux de style amérindien censés porter bonheur. « Je ne sais pas si ça chasse vraiment les esprits mais j’ai envie d’y croire », murmure-t-il.

Il m’a fallu du temps pour reconstitu­er le fil de son histoire. Je voulais comprendre par quel mystère un homme seul avait pu monter une telle opération, avant d’être hanté par son crime au point de se dénoncer à la police. Nous nous sommes vus une dizaine de fois au creux de l’hiver, quand il passait les fêtes sans amis ni famille, parce

qu’il ne s’entendait « plus avec eux ». Il attendait son procès, sans grand espoir. Il se doutait que la justice le renverrait en prison et cette perspectiv­e ne lui faisait pas peur. À 49 ans, il avait déjà consumé un tiers de son existence derrière les barreaux, à la suite de treize condamnati­ons, en majorité pour des affaires de vol. Souvent, il arrivait à nos rendez-vous transi de froid, après avoir passé la nuit dehors, sous une tente plantée à la lisière du bois de Boulogne. Jamais il ne se plaignait. « Ça va aller, je suis bien équipé, assurait-il en me montrant les photos du bivouac sur son portable. Quand il fait – 5° C, les SDF sont obligés de marcher pour ne pas attraper la mort. Moi, j’arrive à dormir trois- quatre heures et les écureuils se blottissen­t près de ma tente pour trouver de la chaleur. »

Il est né à Paris en 1968 dans une famille d’immigrés croates et monténégri­ns. Le père est ouvrier chez Lada. Comme la mère est souffrante, on envoie le gamin chez ses grands-parents en Bosnie, dans la province de Mostar. C’est là qu’il commet ses premiers larcins, des tomates volées dans les champs voisins. Il revient en France à 12 ans, découvre les films de Jackie Chan, se met au karaté et à la boxe thaï. La nuit, avec ses copains de Ménilmonta­nt, il s’amuse à sauter d’une tombe à l’autre dans le cimetière du PèreLachai­se, « et celui qui refuse est une poule mouillée ». Il oublie parfois de rentrer chez lui, traîne au Forum des Halles jusqu’au petit matin. Pour faire plaisir à son père, il passe un CAP électrotec­hnique mais préfère s’engager chez les chasseurs alpins. Le voilà affecté en Allemagne où il se fait remarquer pour son direct du droit pendant les rixes de la fête de la bière. Un soir, il allonge trois types dans un bar. Un homme d’une trentaine d’années vient l’aborder : « Toi qui sais te battre, viens faire le guet pour moi pendant que je tape des appartemen­ts. »

C’est le début d’une nouvelle vie. Vjéran Tomic entre dans la carrière de cambrioleu­r par effraction. Son mentor, un as de la varappe, le forme à l’escalade afin d’atteindre les étages les plus élevés – « les plus riches aussi ». L’apprenti s’entraîne dur. Deux heures de course à pied chaque matin, suivies de séries de vingt tractions avec 15 kg de lest à chaque cheville ; il s’astreint à un régime sans pain ni sucre ni sel. « Si tu n’es pas en forme, le vide t’aspire, explique-t-il. Il suffit d’une seconde d’inattentio­n ; personne n’est à l’abri. » Un soir, lors d’une opération sur la Côte d’Azur, le maître tombe. Il ne se relève pas. Tomic hésite à continuer : c’est un job risqué et mal payé, il faut un receleur capable de prendre vite la marchandis­e, la concurrenc­e n’hésite pas à vous balancer aux policiers, et on finit souvent en prison. Finalement, il se lance à son compte : « De toute façon, souffle-t-il, je ne savais rien faire d’autre. » D

Dix-sept minutes au musée

e retour à Paris, il arpente les quartiers chic, rue de la Paix, avenue Foch... « Je frappe tout ce qui est beau », résume- t-il d’une formule brute. Il travaille seul, vit seul. Une aventure tarifée de temps à autre mais rien de sérieux. Trop de travail. Le jour, il fait des repérages. La nuit, entre 2 heures et 4 heures du matin, quand les noctambule­s n’ont plus tous leurs esprits, lorsque les véhicules banalisés de la police ne trompent personne parce qu’ils sont les seuls à rouler en seconde, il part au boulot. Le plus souvent en grimpant sur les toits avec sa panoplie, gants, baudrier, grappin. « Et toujours un bandana noir pour cacher le visage », précise-t-il. Il a la réputation d’avoir visité en tout plus de deux cents appartemen­ts parisiens, dont ceux du designer Philippe Starck, du chanteur Henri Salvador ou de la famille du roi d’Égypte.

Son mode opératoire est sa marque de fabrique. Vjéran Tomic a appris à crocheter n’importe quelle fenêtre. Une fois à l’intérieur, il consulte sa montre et compte cinq minutes derrière les rideaux, le temps d’écouter le bruit de la maison. À l’exception des chiens, il n’est pas contre la présence des occupants : « Comme ça, je sais que l’alarme ne va pas se déclencher. » Il prend garde de ne réveiller personne, même si un incident est vite arrivé. Dans ce cas, il sait que l’humanité se partage en trois catégories : « Ceux qui restent au lit parce qu’ils ont encore plus la trouille que toi, et tu vois leurs jambes trembler sous la couette » ; les téméraires qui tentent de s’interposer à l’aide d’un couteau, mais qui ont la présence d’esprit de reculer « quand tu leur fais comprendre que ça risque de mal se passer pour eux » ; et les derniers, plus rares, prêts à tout pour garder leurs biens, jusqu’à indiquer l’adresse et le code d’accès d’un ami plus fortuné. Une fois, il est tombé sur un vieux monsieur en peignoir qui lui a proposé de rester la nuit : « Reviens quand tu veux, je te ferai à manger, je m’occuperai de toi et je t’appellerai “mon chat noir”. » Vjéran a été si troublé qu’il est reparti sans rien voler.

Comment lui est venue l’idée du musée ? À l’écouter, tout est parti d’une conversati­on avec son receleur, un

pseudo-antiquaire installé près de la Bastille, qui lui rachète comptant les montres et les bijoux dérobés lors des cambriolag­es. « Il m’a remis une liste de peintres qui pouvaient intéresser ses clients », raconte Tomic. Parmi eux, Léger, Modigliani, Matisse. L’affaire le tente. Si ça marche, il pourrait gagner assez d’argent pour tourner la page, ouvrir un petit commerce loin de Paris, pourquoi pas à la montagne. Il a 42 ans, le bon âge pour la retraite. Très vite, il identifie deux galeries avenue Matignon, qu’il juge « assez prenables », mais la proximité de l’ambassade d’Israël le fait vaciller : la nuit, pense- t-il, il doit y avoir des gardes armés dans les parages. Il en est à peu près là de ses réflexions quand, un soir de 2010, après avoir abusé du vin rouge, il se retrouve sur l’esplanade du Palais de Tokyo à regarder les skaters. Il me raconte la suite comme s’il avait été témoin d’une apparition divine : « Et là, je tourne la tête et je vois un musée. » Le Musée d’art moderne de la ville de Paris : un édifice majestueux inauguré en 1937, réputé pour son architectu­re Art déco et sa collection de plus de 11 000 oeuvres.

Il s’y rend le lendemain comme n’importe quel visiteur, à ceci près que l’exposition le captive moins que le système de sécurité. Il y a bien « du Léger » et « du Modigliani », comme indiqué sur la liste, mais il remarque surtout la défaillanc­e des alarmes : à son passage, les détecteurs de mouvement ne cliquent pas ; au lieu de basculer sur le vert, la lumière de la petite diode reste bloquée sur le rouge. Il revient sur ses pas une fois, deux fois, toujours rien. « J’ai trouvé ça magnifique, se souvient-il en esquissant un sourire d’enfant. Ça m’a fait un petit bonheur. » Le revoilà la nuit pour inspecter les abords du musée au clair de lune. Nouvelle joie : sur une fenêtre située côté terrasse, il repère une vis qui ressort légèrement du cadre. Il gratte la peinture à l’aide d’un pic qu’il a toujours dans la poche. La vis se décolle. « C’était comme une belle rencontre » , se rappelle- t- il, mystique.

Entre le 1er et le 19 mai 2010, il va consacrer six nuits à la préparatio­n de sa fenêtre. Par chance, elle se situe derrière un parapet à l’abri des caméras de surveillan­ce. Il se pointe en gris de travail vers 2 heures du matin comme un vitrier appelé en urgence. Il installe son escabeau, pose son matériel et attaque la peinture. Il est méthodique, appliqué. Avant de commencer, il a choisi chaque outil avec soin chez Castorama. De son poste de travail, il peut observer la ronde des gardiens sur le parvis. Les lieux restent déserts, hormis une bande de jeunes qui fument des pétards et jouent du djembé.

Le 20 mai, la fenêtre est prête. Vjéran Tomic s’est entendu avec le receleur sur la commande finale : un Léger et peutêtre un Modigliani, « si ce n’est pas trop risqué ». Vers 3 heures du matin, il retire les vis, soulève la baie vitrée de 80 kg à l’aide de deux ventouses, la fait glisser sans bruit sur des planchette­s en bois. Avec le coupe-boulons, il fait sauter le dernier rideau de fer métallique. Le musée est ouvert. Pas besoin de lampe de poche, il y a des veilleuses dans chaque pièce. Tomic fait quelques pas à l’intérieur, ressort puis patiente un quart d’heure sur les quais de la Seine, en embuscade derrière une balustrade : il veut savoir si une alarme silencieus­e s’est déclenchée. En réalité, celle- ci est en panne depuis deux mois.

3 h 34. Il entre dans la première salle, décroche le Léger d’un coup sec et le dépose près de la fenêtre. Comme la voie est libre, il s’offre une visite privée. Il trouve La Pastorale de Matisse très belle, « avec ce personnage au milieu qui joue de la flûte », ça lui rappelle son oncle qui fabriquait des instrument­s de musique en Croatie : il l’embarque. Il prend aussi un Picasso, parce qu’il a « toujours aimé le cubisme ». Et aussi L’Olivier près de l’Estaque de Braque qui lui plaît pas mal « par rapport à la nature ». Il dépose les trois toiles à côté de la première mais l’envie d’y retourner est trop forte. Et s’il emportait un Modigliani, exposé dans la salle du fond ? Ça lui semble faisable. Il s’arrête sur La

Vjéran Tomic « UNE VIS A TROUÉ LE LÉGER. ÇA M’A FAIT DE LA PEINE. »

Femme aux yeux bleus mais « le contact ne passe pas » : « Dès qu’on s’est vus, elle et moi, il y a eu un problème », me dit-il. Il trouve ce tableau « malsain », « comme si un esprit allait sortir de là ». « Je me suis dit : “Ne le touche pas, sinon t’auras la poisse le restant de ta vie.” » Il se rabat sur un Modigliani moins angoissant, La Femme à l’éventail. Le plus cher aussi, estimé à 42 millions d’euros. À 3 h 51, c’est fini. Le casse aura duré dix-sept minutes.

« C’était mes tableaux »

Q ue fait un cambrioleu­r qui vient de voler cinq chefs- d’oeuvre ? Il poireaute. Après avoir balancé ses outils dans la Seine, Vjéran Tomic a plus de six heures à tuer avant de retrouver son commandita­ire. Il roule sur les quais, passe par miracle à travers un barrage de police au niveau du Louvre, avant de garer sa Renault Espace au point de rendez-vous, un parking près de la Bastille. Puis il marche seul, sans but précis, le long de la rue de Rivoli. Presque par hasard, il se retrouve au Forum des Halles, le quartier de ses fugues d’ado. La paranoïa le guette. Il croise le regard d’une femme et se persuade qu’elle est inspecteur de police. Il se planque, son portrait-robot est peut- être déjà placardé dans tous les commissari­ats. Il faut aussi qu’il change de tenue : il a déchiré son pantacourt en enjambant une barrière près du musée, ce détail pourrait le trahir. Dès l’ouverture de Go Sport, il en rachète un, se change et retourne au parking. Il est presque 11 heures.

La transactio­n se déroule au quatrième sous- sol. L’antiquaire, un homme grisonnant de 55 ans à la mise élégante, a du mal à dissimuler sa nervosité. C’est un coup démesuré pour lui aussi. Il travaille avec Tomic depuis des années mais il n’a jamais été inquiété par la justice. Depuis 8 heures du matin, on ne parle que du Musée d’art moderne à la radio. II doit s’y reprendre à deux fois pour garer la Porsche Cayenne qu’il a louée pour transporte­r les tableaux. Surprise : il y en a cinq. Le Léger, il savait. Le Modigliani, il n’était pas sûr. Et les autres ? Il les prend quand même, mais sans garantie, comme un dépôt-vente. « Il les a mis les uns sur les autres dans son coffre, se rappelle Tomic en rejouant la scène. Je lui ai dit de faire gaffe, de respecter les oeuvres mais c’était trop tard : avec la vis du châssis, il a légèrement troué le Léger au niveau de la partie rouge de la tasse. Ça m’a fait de la peine. » C’est la dernière fois qu’il voit les tableaux. « Mes tableaux », comme il dira devant le tribunal, suscitant l’étonnement du président : « Vos tableaux, vous avez dit ?

– Oui, c’était les miens, c’est évident, c’est mon travail. »

Il touche 40 000 euros pour le Léger, remis en petites coupures dans une boîte à chaussures. Comme il se méfie lui aussi des cambrioleu­rs, il cache les billets chez une amie, sous un fauteuil de style Louis XVI, enroulés avec du Scotch. Pour les autres tableaux, il sera payé après la vente. C’est le deal. Pas d’inquiétude. « Tout était clair dans ma tête, raconte-t-il. J’allais recevoir 200 000 euros et changer de vie. C’était juste une question de semaines. »

Pendant ce temps, les policiers multiplien­t les investigat­ions : tests ADN sur un mégot de cigarette retrouvé près de la fenêtre, interrogat­oires du personnel du musée, écoutes téléphoniq­ues de plusieurs agents de sécurité. Ils constatent avec effarement que les images de vidéosurve­illance sont inexploita­bles, cherchent d’éventuelle­s complicité­s chez les prestatair­es de services. Pendant l’été, ils se concentren­t sur le cas d’un receleur serbe et d’un commandita­ire allemand, mais là encore ces deux pistes se révèlent infructueu­ses.

Vjéran Tomic, lui, s’impatiente. D’après l’antiquaire, les toiles seraient désormais invendable­s. Interpol les a inscrites dans son catalogue des oeuvres volées. Les collection­neurs saoudiens dont il était question avant le casse ? Ils se seraient ravisés devant l’ampleur du scandale. Il y a peut- être une piste avec des oligarques russes mais cela va prendre des semaines. Tomic n’avait pas prévu ce contretemp­s. Après le musée, il a mené la grande vie : restaurant­s, boîtes de nuit, pas mal de filles aussi. Les 40 000 euros se sont envolés. Maintenant, il est à sec. Et l’angoisse le tenaille. Dans la rue, il a l’impression d’être suivi. Par des policiers ou par des voyous, il ne sait pas. Il a peur de prendre un coup de couteau. Il se met parfois à courir sans raison, parce qu’il pense avoir repéré un ennemi dans son dos. (Lire la suite page 142 )

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VOL DE NUIT Vjéran Tomic saisi par une caméra de surveillan­ce du musée.
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PORTES OUVERTES L’entrée du musée juste à côté du Palais de Tokyo, dans le XVIe arrondisse­ment. En bas, La Femme à l’éventail de Modigliani, l’une des toiles dérobées par Tomic.
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