Doudounes créatives.
’est une petite révolution que mène le propriétaire et président de Moncler, . Première étape
Remo Ruffini du processus : changer le lieu des présentations. Fini New York où se tenaient jusque-là les happenings, flashmobs, performances démentes de la marque. C’est désormais à Milan que Moncler présente ses « collections ». Ainsi, en février pendant la Fashion Week, ce n’est pas une mais huit lignes réalisées par des créateurs invités qui ont été dévoilées dans un décor digne de la Factory d’ . Bap
Andy Warhol tisé Moncler Genius, ce nouveau concept révoque tous les codes de l’industrie : saisonnalité bouleversée, rotation permanente, livraisons aléatoires et designers invités. « Nous avons choisi des créateurs très différents les uns des autres. En effet, depuis toujours, nous nous adressons à différentes générations », affirme Remo Ruffini. Parmi les créatifs formant ce hub figure
Pierpaolo , directeur artistique de la maison Piccioli Valentino. Tel un manifeste, sa collection graphique, entre madone médiévale et harnachements futuristes, se structure autour de silhouettes en A, sorte de crinolines en duvet (capes à capuche zippées, longues et courtes, jupes, guêtres). L’autre force de Moncler Genius ? Susciter le désir par la rareté en imposant l’éphémère. Au lieu d’une livraison traditionnelle en juillet (pour l’hiver) et d’une présence en boutique tout au long de la saison, les collections Genius sont distillées progressivement avant d’être présentées en octobre, de New York à Tokyo. « L’ère numérique nous a donné une force nouvelle. Le consommateur veut un rapport moins filtré, plus direct et surtout continu. Nous devons offrir en permanence de nouvelles émotions et de nouvelles idées. » À Paris, l’ensemble des lignes sont invitées de l’atrium central et des vitrines du Printemps Haussmann jusqu’au 21 octobre. Après cette date, les pièces partiront vers un autre continent. —