Vanity Fair (France)

FILIPPO SORCINELLI

Le parfumeur et styliste du Vatican est rasé, barbu et tatoué.

- PIERRE GROPPO

Ce nez italien, barbe drue et cheveux ras, ne connaît pas que l’orgue de son atelier. Diplômé de l’Institut pontifical de musique sacrée de Rome, directeur artistique de l’église de la Croix à Senigallia, cet organiste féru d’art gothique n’a jamais souhaité se limiter à une seule discipline. Aussi crée- t- il, en 2001, un atelier spécialisé dans les vêtements et accessoire­s religieux. Ses chasubles, chapes, mitres, aubes, ses broderies lui valent l’attention de l’Office des célébratio­ns liturgique­s du souverain pontife. En plus de Benoît XVI et François, et aussi des « restes » de Célestin V pour lequel on le sollicita plus de sept cents ans après la mort de celui- ci, il collabore avec plusieurs dignitaire­s du Vatican. « J’ai commencé à parfumer les colis que je faisais livrer : c’est ainsi que je me suis lancé dans le parfum », raconte cet adepte de la synesthési­e, un phénomène neurologiq­ue d’associatio­n des sens auquel il a consacré un festival à Modène. Partitions et parfum sont réunis dans Violon Basse 16 et Unda Maris 8, les deux dernières créations de sa collection « Extrait de musique », enserrées dans des flacons inspirés par les boutons de l’orgue de Notre- Dame. Autre nouveauté : But_ not_ today dans la ligne « Unum », infusé par la séduction dangereuse de Hannibal Lecter et des molécules de sang, disponible chez Nose et l’Éclaireur à Paris. En avril, il proposera ses premières bougies parfumées. S’agira- t- il des senteurs de l’enfer ou du paradis ? —

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