Vanity Fair (France)

Jours tranquille­s

S’éloigner de la ville et se retrouver au vert : voici une destinatio­n idéale pour ce rêve d’époque. Et vivre, comme Sophia Loren, au milieu des fleurs ?

- Texte Bénédicte Burguet sources-cheverny.com

Espaces ouverts, longues tables en bois, forêt de 45 hectares... À l’hôtel Les Sources de Cheverny, tout semble avoir été conçu pour l’ère postconfin­ement. À deux heures de la porte d’Orléans et à dix minutes à vélo du château de Cheverny (le modèle de Moulinsart dans les aventures de Tintin), le lieu a pourtant été imaginé bien avant la crise par Alice et Jérôme Tourbier, déjà à la tête des Sources de Caudalie, près de Bordeaux.

Après un an et demi de travaux menés par l’architecte Yves Collet, le chantier a failli s’arrêter en mars. « Mais finalement, au bout de trois semaines, nous avons été les premiers dans le Val- deLoire à nous remettre en marche, justement grâce à la géographie du lieu, aux bâtiments dispersés, à l’espace... s’enthousias­me Alice Tourbier. De façon purement fortuite, les Sources de Cheverny sont parfaiteme­nt anti-Covid. »

Aujourd’hui, les conditions sportives de la mise en place de l’établissem­ent semblent loin. Entre les chênes centenaire­s, les bains nordiques du spa Caudalie, le château du XVIIe siècle comptant treize chambres, le hameau de cabanons en bois fraîchemen­t construits et les corps de ferme réhabilité­s, la vie s’écoule, paisible – et presque sans masque. L’endroit a en effet été structuré selon un plan éclaté propice à la distanciat­ion sociale. « Nous avons souhaité un hôtel vaste, pour les familles et le mélange des génération­s. Mais depuis l’ouverture, nous recevons principale­ment des couples ayant envie d’être à deux, et surtout sans enfants ! » constate Alice Tourbier. De ce fait, un calme inattendu règne dans les parties communes, notamment dans l’entrée du spa où une gigantesqu­e fresque murale de Claire Basler représenta­nt une nature fantasmée assoit l’ambiance, contemplat­ive et méditative.

Côté table, Frédéric Calmels, passé par La Réserve Paris et Genève, sublime désormais le territoire ligérien. Installé dans l’ancien chai, le restaurant L’Auberge propose des plats de bistrot, généreux, cuits à la broche ou à la cheminée, comme le « roi rose de Touraine laqué, chou et patate douce confite », une épaule de cochon rôtie fondante comme du beurre.

Au printemps, la table gastronomi­que ouvrira ses portes. Baptisée Le Favori, elle tient son nom du romorantin, un cépage de blanc nerveux et fleuri – produit aussi sur le domaine des Sources –, vin « favori » de la mère de François Ier. « Les vignobles ont pour nous une place de choix. Notre démarche hôtelière est avant tout celle de la route des vins, explique Jérôme Tourbier. Après Bordeaux, nous avons souhaité investir la Loire. » La région est connue pour son dynamisme viticole et l’esprit d’innovation de ses vignerons. « Sans doute, poursuit-il, parce que la tradition est moins omniprésen­te qu’en Champagne ou en Bourgogne » – deux régions qui figurent sans aucun doute sur la wishlist du couple d’hôteliers. �

Il est plutôt rare de voir un scientifiq­ue reconnu parler crème antirides. Et surtout son nom s’afficher sur le flacon. Ces savants, dont les travaux inspirent l’industrie cosmétique pour formuler les soins du futur, restent traditionn­ellement à proximité de leurs paillasses. Mais aujourd’hui, certaines têtes chercheuse­s sortent des laboratoir­es pour créer directemen­t leur propre marque.

En 2018, le professeur Augustinus Bader de l’université de Leipzig, leader mondial dans le domaine de la biomédecin­e et des cellules souches mettait en pot (de crème) sa découverte majeure baptisée « TFC8 », un principe breveté qui stimule les cellules souches et s’adapte donc à tous types de peaux pour les réparer selon leurs besoins propres. Très vite, les aficionada­s de l’anti-âge, Victoria Beckham en tête, étaient conquises par

l’efficacité de ses soins ne répondant à aucun des codes traditionn­els de l’industrie. Deux ans plus tard, la marque fait un pas significat­if en lançant sept références (une huile pour le corps, une autre pour le visage, un nettoyant, etc.).

Dans cette même dynamique, Fraser Stoddart, lauréat du prix Nobel de chimie en 2016 pour sa contributi­on à la conception et à la synthèse de machines moléculair­es, vient de fonder Noble Panacea. Ses formules s’appuient notamment sur la technologi­e Organic Molecular Vessel qui lui a valu tous les honneurs. Ce principe exclusif protège et préserve les actifs infiniment petits (une cellule cutanée est 10 000 fois plus grande qu’un OMV) pour les libérer progressiv­ement, en plusieurs doses régulières. Résultat : ses soins ont une efficacité dix fois supérieure à la moyenne. Preuve que la beauty tech a un bel avenir devant elle. �

PROTECTION ÉCLAT ET CRÈME RÉPARATRIC­E NUIT NOBLE PANACEA.

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 ??  ?? L’hôtel Les Sources de Cheverny, installé dans l’ancien du domaine du Breuil, dans le Val- de- Loire. La décoration des lieux est signée par Alice Tourbier et le studio
Be- pôles, enrichie d’oeuvres sélectionn­ées par Art Program. Page de gauche : Sophia Loren dans sa villa en Italie, 1964.
L’hôtel Les Sources de Cheverny, installé dans l’ancien du domaine du Breuil, dans le Val- de- Loire. La décoration des lieux est signée par Alice Tourbier et le studio Be- pôles, enrichie d’oeuvres sélectionn­ées par Art Program. Page de gauche : Sophia Loren dans sa villa en Italie, 1964.
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HUILE POUR LE VISAGE AUGUSTINUS BADER.
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