Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le Parti de France à l’assaut de la 4e circonscription
Ancien du Front National, il se lance dans la 4e circonscription avec le soutien de Jean-Marie Le Pen, comme une pierre dans le jardin du parti Bleu marine qui présentera son candidat demain à Cogolin
Voilà un moment déjà que Didier Monnin est en guerre contre ce qu’il appelle le « néo-Front national » de Marine Le Pen. À tel point qu’il y a quelques années, après avoir fait savoir son mécontentement sur le comportement du secrétaire départemental varois Frédéric Bocaletti, il a dans le même temps démissionné et été remercié de ce parti dont il était membre depuis plus de dix ans. Il en avait même été le secrétaire de la 5e circonscription et n’avait refusé, en 2009, une proposition de devenir le secrétaire départemental que pour raisons de santé.
Contre les affairistes
Passé depuis au PDF (Parti de la France de Karl Lang), adhérent aux idées du comité « Jeanne au secours » de Jean-Marie Le Pen, Didier Monnin, fidèle au fondateur du parti frontiste, outré de sa mise à l’écart, a décidé de se lancer dans la course de l’élection législative du mois de juin prochain, dans la 4e circonscription avec également le label des Harkis et des rapatriés d’Algérie. Une décision encore renforcée par le parachutage de Philippe Lottiaux, directeur général des services de la ville de Fréjus, qui présentera sa candidature dimanche, à Cogolin. Car, outre des idées générales sur la façon dont la France devrait être gouvernée et les valeurs qui devraient être défendues, Didier Monnin a décidé de battre en brèche ces membres du parti Bleu Marine, à son avis plus présents pour des intérêts affairistes personnels que pour le bien du pays. Et de dénoncer notamment les agissements du maire frontiste de Cogolin, MarcEtienne Lansade, dont il clamait déjà «avant même son élection, qu’il n’était là que pour affaires immobilières». Un M.-E. Lansade, issu de Levallois-Perret là où son actuel conseiller, Jean-Marc Smadja, cousin de l’épouse du maire, a oeuvré au sein de la société d’économie mixte de la ville. Or, il se trouve que Philippe Lottiaux, futur candidat, a lui aussi des relations avec la ville de Levallois-Perret. Cela additionné au fait qu’à ses yeux, la France part à la dérive depuis plus de 20 ans, et voilà Didier Monnin en lice.
Vraie Droite nationale
«Le pays s’effondre. Il n’y a plus de classe politique que ce soit à droite ou à gauche, il n’y a plus que des affairistes qui agissent pour des intérêts personnels. Depuis toutes ces années, on a cassé les grandes entreprises françaises, Areva, EDF, la SNCF. On a laissé le pays s’appauvrir. Il faut s’occuper des Français. Avec 6 millions de chômeurs et 10 millions de gens qui vivent sous le seuil de pauvreté, ça suffit ! » « Je n’ai pas particulièrement vocation à être candidat. Mais, là, je suis celui qui représente la vraie Droite nationale et, à ce titre, je dois y aller. En 2009 encore, je soutenais la présidence de Marine Le Pen, mais la déception a été amère de voir comment ce parti a été pris en main, comment JeanMarie Le Pen a été traité. C’est une trahison. Elle ne mérite pas de diriger ce pays et je ne voterai pas pour elle. Elle cautionne trop de gens que j’ai combattus et qui agissent par intérêts personnels. »
Rencontres de pré-campagne
Et Didier Monnin d’annoncer que dès avant le début de la campagne officielle, il irait à la rencontre des électeurs de la 4e circonscription et pas seulement sur le littoral. « L’Europe était une belle idée mais pour l’instant elle est juste là pour favoriser ses cadres et pas la population. Des domaines économiques entiers se sont effondrés, comme l’agriculture. J’irai à la rencontre de tout le monde. Il faut réinventer notre économie, arrêter de dépenser à tort et à travers et gérer la France en bon père de famille. Il faut réinstaurer des barrières douanières, favoriser nos entreprises et pénaliser les autres ; mais aussi aider les entreprises françaises
qui ne délocalisent pas. Il faudra parler de tout et évidemment de l’immigration qui préoccupe tant les Français. Il faut remotiver nos compatriotes. Que les Français se réveillent et réagissent. Qu’ils ne votent plus pour des incapables en place depuis des décennies. Nous avons été une grande puissance. Nous pouvons le redevenir. »