Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les écoliers veulent sauver l’Antarctique
Grâce à un partenariat avec la scientifique Déborah Pardo depuis le début de l’année, la classe de CM1-CM2 planche sur des solutions pour préserver l’Antarctique et ses espèces
Alors ? Vous les avez trouvées ces solutions pour sauver l’Antarctique ? » Devant Déborah Pardo, la scientifique de l’Institut polaire de Cambridge (Royaume-Uni, Ndlr), un« Ouiiii » général s’élève. C’est que depuis le début de l’année, la vingtaine d’élèves de la classe de CM1-CM2 travaille sur la préservation du continent polaire en partenariat avec la scientifique. Vendredi, ils la rencontraient pour la première fois, pour de vrai. « Grâce à Déborah, nous avons construit un vrai projet pédagogique multidisciplinaire autour de ce thème-là », explique Patrice Berne, directeur de l’école élémentaire.
Skype, YouTube et les icebergs
C’est la rencontre en octobre dernier avec Déborah Pardo, sur le point de monter pendant un mois à bord d’un bateau en partance pour l’Antarctique, qui a mené les élèves sur la voie. « Nous nous sommes d’abord rencontrés via Skype avant mon départ, explique la scientifique. Je trouvais ça génial de partager mon expérience avec eux ! » Après les premiers échanges, la découverte du monde polaire a continué à travers les vidéos de la scientifique postées sur Youtube(1) depuis le bateau. « En général, on regardait les nouvelles vidéos le lundi en classe, et ensuite on travaillait dessus. Ça a été très ludique pour les élèves », poursuit le directeur. « On a vu des icebergs, des phoques, des albatros et plein d’autres animaux. On a pu lui poser beaucoup de questions », explique Manon. En plus des images inédites de l’Antarctique, la classe s’est familiarisée petit à petit avec les enjeux de sa préservation.
« Que tout le monde s’y mette »
« On a appris que beaucoup d’animaux mourraient là-bas à cause de la fonte des glaces et de la chasse, détaille Manon, il faut que tout le monde s’y mette pour sauver l’Antarctique .» Parmi les solutions miracles de la classe : arrêter de chasser les espèces menacées, diminuer ses trajets en voiture, trier ses déchets, réduire sa consommation électrique ou encore ne plus se servir de sacs plastique «qui ne sont pas recyclables et polluent les océans ». « En plus de l’aspect scientifique, nous avons pu également travailler sur la rédaction, la géographie, l’histoire et même sur l’informatique », explique Morgane Combe du Thion institutrice, également en charge de la classe de CM1CM2. D’ailleurs, afin de rendre plus concrets leurs nouveaux savoirs, les élèves se sont appropriés une des salles de l’école pour y afficher leur exposition. Outre la longue liste de solutions pour sauver le continent, de nombreux panneaux relatent la vie du microcosme local et son histoire à travers les siècles. « C’est encourageant de voir qu’ils ont été sensibilisés et que le message est passé. Ça donne envie de continuer à diffuser le message auprès des jeunes...! », conclut Déborah Pardo qui est également intervenue dans l’école élémentaire de Carcès. 1. La scientifique anime une chaˆne Youtube à son nom : Déborah Pardo.