Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

‘‘ Je n’ai pas voulu le saouler”

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Il se dit un peu partout que l’aventure de Sébastien dans ce Vendée Globe n’aurait pas pu exister sans vous... (Il affiche une moue dubitative). Disons que je me suis beaucoup impliqué. Mais j’ai bien aimé m’investir comme ça ! Par curiosité, d’abord. Par amour du bateau, ensuite, et par plaisir d’être introduit dans un projet de ce type, exaltant. Il y a beaucoup de gens qui aimeraient être à ma place. Et puis de très nombreuses personnes sont venues nous aider, avec leurs moyens, leurs compétence­s. Derrière, il y a eu cette nécessité de rigueur et de planning à respecter, avec des échéances. Et c’est vrai que ça a été très prenant, voire très très prenant.

Et tout ça bénévoleme­nt, puisque vous n’aviez que très peu de moyens pour ce projet... Notre budget était de   euros (à titre d’exemple, celui du vainqueur Armel Le Cleac’h s’élève à  millions, Ndlr). Il a un petit peu ripé, parce qu’avec le démâtage et les soucis que nous avons rencontrés avant le départ, il y a eu du surcoût. Tout ça n’est pas encore bouclé, d’ailleurs... Mais tout le monde était là pour l’intérêt de participer à une telle aventure, un objectif sportif comme celui-là. Et quand on refait Je ne vais pas dire que j’y croyais, parce que je ne mesurais pas trop les conditions de réussite. En fait, on a appris en marchant, comme on dit. Il a fallu improviser, structurer la démarche très tôt, et faire avec les moyens du bord, effectivem­ent très limités, insuffisan­ts. Compenser avec de l’astuce, de l’ingéniosit­é, et surtout, effectivem­ent, énormément de volonté et de ténacité. Bon, oui, il faut sans doute y croire. Mais il faut avant tout y être intéressé. Comme ça, ça paraît inaccessib­le, mais au fur et à mesure de la constructi­on de l’édifice, on respire. À chaque étape franchie, on se dit : ‘‘C’est pas mal, quand même’’. Sébastien a pris le départ de la course de qualificat­ion. Cerise sur le gâteau, il l’a gagnée. Mais à ce stade, ce n’était pas du tout fini. Pas du tout. L’étape d’après était d’arriver à prendre le départ...

Une période stressante ? Il y a eu un démâtage, puis un Mais on a réussi à amener le bateau aux Sables-d’Olonne. Les  jours avant le départ, quand il fallait le préparer, avec cette foule, c’était l’enfer. C’est étonnant, d’ailleurs : j’étais vraiment tendu, stressé, à ce moment-là, parce qu’il y avait une deadline, un enjeu

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