La forêt ne tient qu’à un câble

Gonfaron Des troncs d’arbres fendent les airs, suspendus à un câble, sur les pentes abruptes de Notre-Dame-des-Anges. Un chantier de débardage hors-norme

Il faut emprunter une voie carrossable, mais raide et sinueuse… Tellement raide et sinueuse d’ailleurs que le chantier de débardage, niché sur les pentes de Notre-Dame-des-Anges, sur la commune de Gonfaron, a suscité des réflexions quant à la méthode à employer. Le débardage consiste à transporter des arbres abattus sur leur lieu de coupe vers le lieu de dépôt ou de décharge provisoire. Sur un terrain difficile, comme ici du fait de l’important dénivelé, l’opération peut être délicate et périlleuse. L’Office national des forêts (ONF) du Var a donc choisi d’innover, en important une méthode des Alpes : le débardage par câble.

Tête d’ébranchage

Ce matin-là, un vent puissant et glacial transporte jusqu’au chantier le froid envoyé par la neige, que l’on distingue sur les cimes des Alpes-deHaute-Provence. Pas un temps à mettre un bûcheron dehors… Et pourtant, les tronçonneuses sont en activité. L’entreprise Campero & Dettwiller a été sollicitée par l’ONF pour intervenir sur ce chantier particulier. Il s’agit de la deuxième entreprise de câbliste des Alpes-Maritimes. Grâce à des subventions de l’État, de la région Paca et du département des Alpes-Maritimes, elle est équipée d’un câble-mât, d’une pelle mécanique et d’une tête d’ébranchage. Elle va se charger d’un chantier hors-norme et unique dans le Var pendant trois à quatre ans. Une fois coupé, l’arbre va être remonté, allégé de ses branches, mesuré, et empilé en attendant les camions. Visite de chantier.

Une pelle à pneus munie d’une tête d’ébranchage se charge de rendre les troncs abattus propres au triage.

Tout commence par l’abattage, par les bûcherons, des arbres malades.