Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Valls dément appeler à voter Macron... mais tape sur Hamon
Emmanuel Macron ou Benoît Hamon ? Ou bien ni l’un, ni l’autre ? Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en moins de heures, la position de Manuel Valls, extrêmement discret depuis sa défaite à la primaire de La Belle Alliance populaire, est devenue particulièrement confuse. Rembobinons. Tard lundi soir, Le Parisien-Aujourd’hui en France annonce en exclusivité, source « très proche » à l’appui, que l’ancien Premier ministre va appeler à voter pour Emmanuel Macron dès le premier tour. L’information, divulguée sur Twitter, fait l’effet d’une bombe – il s’était engagé, en tant que participant à la primaire, à soutenir le vainqueur, soit Benoît Hamon. Et un revirement public pourrait s’avérer décisif pour rallier au candidat d’En marche! une part non négligeable de l’électorat socialiste. Problème : dans la foulée, le camp vallsiste dément catégoriquement. Là-dessus, un site parodique belge, Nordpresse, prétend avoir piégé le quotidien français en lui envoyant des e-mails faussement issus des proches de Manuel Valls. Mais Le Parisien maintient ses informations et assure que l’article est le fruit d’une enquête basée sur de multiples sources recoupées. En tout cas, Valls ne souhaite pas, ou plus, soutenir publiquement Macron. Mais... pas davantage Hamon. « Je ne peux pas [lui] apporter mon parrainage», a déclaré Manuel Valls hier matin. Et d’en rajouter une couche le soir: « Je ne peux pas me retrouver dans ce que je considère comme une dérive [...] Nous ne pouvons pas accepter une gauche qui se replie sur elle-même, et parfois dans une forme de sectarisme.» La Belle Alliance populaire, on vous dit.