Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
bonnes raisons d’aller au Festival de la terre
L’association Colibris-83 organise sa neuvième édition du 23 mars au 29 avril. Cinq semaines pour éveiller les consciences aux enjeux liés à l’agriculture, l’alimentation...
Pour la neuvième année consécutive, Colibris-Dracénie s’est associé à plusieurs municipalités, associations et entreprises pour organiser son Festival de la terre. Ce dernier coïncide avec la Semaine d’alternative aux pesticides. Soit deux événements pour attirer l’attention du grand public et lui prouver que des changements de son mode de production et de consommation sont possibles. Et nécessaires. Grâce à une vingtaine de rendez-vous répartis sur cinq semaines, Colibris entend éveiller les consciences de façon ludique et pédagogique. Éclairage sur quelques-unes de ces rencontres. 1 Pour y rencontrer des gens qui ont changé de vie En guise d’inauguration à ce 9e Festival de la terre, Colibris83 a convié deux conférenciers à débattre sur le thème « Quelle terre pour demain ? ». Le premier, Marc Dufumier, défend l’idée selon laquelle « le bio peut nourrir l’humanité». Cet ingénieur agronome et enseignant-chercheur parcours le monde pour y exposer son point de vue et s’implique dans de nombreux projets de développement agricole, en France et à l’étranger. À ses côtés, Gérard Boinon, ancien paysan dans l’Ain qui s’était converti à une agriculture propre et respectueuse de l’environnement, partagera son expérience. Jeudi 23 mars, au complexe Saint-Exupéry de Draguignan, à partir de 20h. Entrée 5€ réservation conseillée via www.colibris83.net 2 Pour ramasser des carottes et traire des brebis À l’occasion du Festival de la terre, différents lieux de production ouvriront leurs portes au public. Sont ainsi prévues, les visites des jardins partagés ou participatifs du Thoronet (samedi 1er avril, de 15h30 à 17h) et de Draguignan (samedi 8 avril, de 9h à 16h). Ou encore celles d’exploitations comme la fromagerie d’Odile Christine à Callas (samedi 1er avril, toute la journée) et du domaine viticole lorguais l’Estello certifié biologique (samedi 15 avril, de 10 h à 12 h et de 15 h à 17 h). L’occasion de découvrir des réseaux, peut-être inconnus, qui offrent une alternative à la grande distribution. 3 Parce qu’on n’y voit pas les mêmes films qu’à la télé La projection de neuf films documentaires est prévue tout au long du festival. Elles seront systématiquement suivies d’un débat mené soit par un spécialiste du sujet, soit par le réalisateur lui-même. Les thèmes sont aussi variés que la permaculture (technique s’inspirant de l’écologie naturelle pour concevoir une exploitation ou de l’habitat), des mouvements contestataires, ou la proposition d’alternatives concrètes pour réduire l’empreinte carbone. Une mention spéciale est à adresser à la municipalité de Cotignac qui organise cinq de ces projections. Festival 5 films pour la terre, du vendredi 7 au dimanche 9 avril, cinéma Marcel-Pagnol, rue Bonaventure-Le-Grainage à Cotignac. Entrée 6 €. 4 Pour jeter les pesticides qui encombrent le garage En parallèle du Festival de la terre, se tient la Semaine des alternatives aux pesticides. Ainsi, du mardi 21 au samedi 25 mars, les Dracénois sont invités à se rendre dans les locaux de Colibris83, rue Notre-Dame-du peuple, pour se débarrasser de leurs pesticides. Ces produits chimiques et toxiques seront ensuite détruits par Clikeco, un organisme spécialisé dans la collecte et le traitement des déchets. C’est la deuxième année que cette mesure est proposée. Devant le succès rencontré en 2016, le temps de la collecte a été plus que doublée, avec cinq jours au lieu de deux. Du 21 au 24 mars, de 14h à 17h et le 25 mars de 9h à 17h. 5 Pour repenser son habitat Cette année, Colibris83 a mis l’accent sur deux de ses thèmes de prédilection « Se nourrir » et « Habiter ». Bien que le premier point soit d’avantage abordé que le second au cours du festival, la question du logement et du mieux vivre ensemble sera aussi débattue. Par exemple, via une conférence sur les ondes électromagnétiques (samedi 29 avril, au Cannetdes-Maures), ou un point sur l’habitat participatif (dimanche 23 avril, à Lorgues).