Mort suspecte à La Seyne : l’énigme reste entière

L’enquête ouverte lundi pour « meurtre » se poursuit en attendant les résultats de l’autopsie. La victime est un homme, seulement âgé de 22 ans, originaire de Pologne

Le drame s’est joué derrière la porte de l’appartement n° 907 de la résidence Les Terrasses de Tamaris à La Seyne-sur-Mer. L’immeuble, bâti à flanc de colline, se niche aux confins d’un ensemble résidentiel dominant la baie. Idéal pour des vacances. L’accès par la route se fait via un portail électrique. « Ici c’est plutôt calme, les résidents sont plutôt jeunes », commente un homme, abordé hier devant la porte métallique de son garage. La veille le corps d’un résident a été découvert dans le studio qu’il occupait. «Je ne le connaissais pas », s’excuse presque une habitante, à peu près du même âge que la victime née en 1995.

Simon, originaire de Pologne

Le nom de Simon K., ne figure même pas (ou même plus) sur l’une des soixante-douze boîtes aux lettres du bâtiment. Était-ce un résident de passage? «Sa famille est en Pologne», son pays d’origine, glisse une source proche de l’affaire. En revanche, le couloir du niveau moins 1, dont les appartements donnent sur la pinède à l’arrière de la résidence, portait hier encore les stigmates de la tragédie. Le jeune homme semble s’être vidé de son sang. Une mare qui s’est étalée au point de passer sous la porte d’entrée fermée. De quoi inquiéter des voisins et donner l’alerte. Le décès a pu intervenir plusieurs heures avant la terrible découverte, dans la nuit de dimanche à lundi, a-t-on appris hier.

Une scène de crime difficile

Avant d’apposer des scellés pour « meurtre », les policiers sont restés jusque très tard dans la soirée de lundi autour d’une scène de crime, présentée comme « complexe »– sans plus de précision. Toujours visible, une trace de sang a par ailleurs été repérée sur un interrupteur dans les parties communes, près de l’ascenseur, à quelques mètres du domicile. Rien n’a filtré sur les éléments de l’enquête de la police judiciaire de Toulon, saisie dès lundi après-midi. L’autopsie prévue hier a été repoussée à cause d’un service médico-légal très chargé à Marseille. Cet examen, essentiel pour lever la dernière once de doute quant à la nature criminelle des faits, pourrait être pratiqué aujourd’hui. 1. Nos éditions d’hier.

(Photo D. Leriche) Au lendemain de la macabre découverte, la résidence Les Terrasses de Tamaris a retrouvé son calme. L’appartement de la victime a été placé sous scellés par la PJ de Toulon.