Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Cinq points qui expliquent la colère des retraités

Les retraités seront dans la rue à Toulon et dans toute la France le 30 mars prochain pour s’élever une nouvelle fois contre la baisse de leur pouvoir d’achat et la perte d’autonomie

- K. M. kmichel@nicematin.fr

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ixer une date de manifestat­ion le  mars n’est bien entendu pas un hasard : « C’est pour interpelle­r les candidats à la Présidenti­elle », explicite Jacques Peyrot, représenta­nt syndical CGT des retraités. Des candidats qui pour la plupart, se sont exprimés pour la revalorisa­tion des petites retraites certes, mais pas sur la perte de pouvoir d’achat, et encore moins sur la perte d’autonomie. En cinq points, on vous explique les raisons de leur mécontente­ntement.

Le pouvoir d’achat des retraités se dégrade

« Pour la quatrième année consécutiv­e, les 17 millions de retraités en France ne toucheront pas un euro de plus alors que l’énergie, les transports le logement, la TVA ou encore les dépenses de santé augmentent ». La principale raison : le calcul des pensions sur l’indice Insee des prix et non plus sur l’augmentati­on des salaires.

La perte d’autonomie n’est pas prise en charge De plus en plus de retraités doivent faire face à une perte d’autonomie qui n’est pas prise en charge. Cela implique que les familles, les enfants notamment, doivent assumer ce «reste à charge ». Or, « le décrochage des pensions par rapport aux

salaires va entraîner un reste à charge de plus en plus important, et donc des difficulté­s pour les familles», détaille Jean-Pierre Andrau.

 % des retraités vivent avec moins de   euros par mois

Mille trois cents euros, c’est le montant moyen de la retraite en France : 1 600 euros pour les hommes et… 990 euros pour les femmes. « C’est aussi contre ces inégalités de traitement au cours d’une carrière que nous nous élevons » explique Gilberte Mandon (FSU).

Le minimum vieillesse est en dessous du seuil de pauvreté

Huit cent quarante euros euros, c’est le montant du seuil de pauvreté en France, soit 40 % du salaire médian. Des centaines de milliers de retraités sont sous ce seuil et notamment les bénéficiai­res du minimum vieillesse, fixé à 800,40 euros.

Les actifs d’aujourd’hui sont les retraités de demain

Une évidence non ? Défendre les droits des retraités aujourd’hui, « se battre pour préserver les conquêtes sociales», c’est aussi lutter pour les retraités de demain. Dans le Var, on compte 285 000 retraités, Une image toujours aussi impression­nante, captée par Keraunos, l’Observatoi­re français des orages et tornades, alors que le ciel alterne entre fortes pluies et nuages très gris. Rappelons qu’une trombe marine (tourbillon d’air et d’eau) se forme lors de conditions météorolog­iques instables, notamment lorsque l’air froid passe au-dessus d’une eau plus chaude. mais plus de 345 000 personnes ont plus de 60 ans : 30 000 actifs de plus de 60 ans sont obligées de continuer à travailler pour pallier les conséquenc­es des différente­s réformes telles que l’allongemen­t de la durée de cotisation, le rallongeme­nt de l’âge légal de départ, décote.

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(Photo Tristan Bergen/Keraunos) (Photo Patrick Blanchard) Autour de la table, les représenta­nts des syndicats engagés dans la démarche dont Jacques Peyrot (CGT), Gilberte Mandon, Michel Fortuna, Maguy Fache (FSU), Jean-Pierre Andrau (FGR - FP) et Roger-Marie Mebrouk (CFTC). Excusés : Ch. Fabre (FO), O....

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