Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Attentat de Londres : l’auteur identifié, huit individus interpellés
La police britannique a dévoilé, hier, le nom de l’assaillant qui a tué quatre personnes mercredi près du Parlement. L’attaque, qui a été revendiquée par Daesh, a fait une quarantaine de blessés
Il était connu de ses services mais sorti de leurs radars ces dernières années. Khalid Masood, un Britannique de 52 ans, a été identifié par la police britannique hier comme l’auteur de l’attaque qui a fait quatre morts à Londres mercredi. L’attentat, revendiqué par le groupe État Islamique (EI), a également fait une quarantaine de blessés dont deux se trouvaient « entre la vie et la mort » et cinq dans un « état critique », a annoncé la police dans la soirée. Masood, né le 25 décembre 1964 dans le Kent (sud-est de l’Angleterre), vivait depuis peu dans les West Midlands (centre) et «nefaisait l’objet d’aucune enquête en cours », a indiqué Scotland Yard. « Les services de renseignement ne possédaient pas d’éléments sur son intention de mener une attaque terroriste. »
Deux Britanniques et un Américain décédés
Un porte-parole de la police a confirmé que l’individu, connu sous différents pseudonymes, était bien de nationalité britannique alors que la formulation d’origine de son communiqué laissait planer le doute. Mercredi, cet homme sur lequel peu de détails ont été dévoilés a lancé sa voiture contre la foule sur le pont de Westminster, face à Big Ben, tuant trois personnes – un Américain d’une cinquantaine d’années, une Britannique d’origine espagnole de 43 ans et un homme de 75 ans – et en blessant plusieurs dizaines. L’assaillant a ensuite poignardé à mort un policier après avoir réussi à entrer dans la cour du Parlement, symbole de la démocratie britannique, avant d’être abattu. « L’auteur de l’attaque [...] à Londres est un soldat de l’EI et l’opération a été menée en réponse à l’appel à frapper les pays de la coalition » internationale anti-djihadiste, a affirmé Amaq, l’agence de propagande de l’EI. C’est la première attaque sur le sol britannique revendiquée par ce groupe extrémiste. « Il y a quelques années, il a fait l’objet d’une enquête du MI5 » (service de renseignement intérieur) en lien avec « l’extrémisme violent », a expliqué la Première ministre Theresa May devant le Parlement, ajoutant qu’il était alors « un personnage périphérique » dans l’enquête.
« Nous n’avons pas peur »
Selon The Guardian, il ne figurait pas sur la liste du MI5 des 3 000 personnes les plus susceptibles de terrorisme. Résolue à afficher sa détermination face à l’attaque la plus meurtrière depuis douze ans au Royaume-Uni, la Chambre des Communes, au grand complet, a observé une minute de silence avant de reprendre jeudi matin ses travaux. « Nous n’avons pas peur », a clamé Theresa May en s’adressant aux députés, ajoutant que la démocratie allait « toujours triompher ».