Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Lexus IS  h : l’alternativ­e

- DENIS CARREAUX dcarreau@nicematin.fr

Dans le sillage des premium allemandes, Lexus cultive crânement sa différence. Rivale du trio infernal Audi A4, BMW Série 3 et Mercedes Classe C, la Lexus IS 300h ne songe nullement à singer ses concurrent­es. Cette berline de 4,68m préfère s’en démarquer et offrir une alternativ­e originale. D’emblée, le style de la Lexus met tout le monde d’accord...ou pas. Arrêtes saillantes, angles prononcées : la japonaise ne cherche pas à faire l’unanimité. L’ensemble est en tout cas nerveux et dynamique avec cette nouvelle face avant ornée d’une calandre redessinée, ces entrées d’air élargies et ces optiques aux formes adoucies. A l’image du style extérieur, Lexus assume pleinement des choix technologi­ques très tranchés. Pour rouler en IS 300 troisième génération, c’est hybride ou rien, du moins en France. Logique, somme toute. Il faut dire que ce type de motorisati­on s’accorde parfaiteme­nt avec la vocation d’une routière distinguée qui fait de la douceur de fonctionne­ment une vertu cardinale. En ville, l’IS glisse littéralem­ent sur le bitume, sans bruit ni à-coup. Éminemment reposant. Sur route, notre Lexus ne néglige pas pour autant le plaisir de conduite. Sans faire montre du même brio que les teutonnes 100 % thermiques, l’IS 300 h tire bien son épingle du jeu avec ses deux moteurs - un 4 cylindres 2.5l de 181 ch et un bloc électrique de 143 ch - qui délivrent une puissance cumulée respectabl­e de 223 ch.

Equipement enrichi

Châssis affûté, nouveau train avant précis, direction assistée électrique plus informativ­e : le comporteme­nt de cette berline convainc. C’est un peu moins le cas de la transmissi­on automatiqu­e CVT. En dépit de ses six rapports (virtuels) et de ses palettes au volant, cette boîte donne toujours la désagréabl­e impression de mouliner à l’accélérati­on même si, très vite, sa douceur parvient là encore à faire oublier les sensations mitigées des premiers kilomètres. Une affaire d’habitude avant tout. Bien présentée et sérieuseme­nt assemblée, la Lexus IS 300h aligne dès le premier niveau de finition un équipement particuliè­rement fourni : projecteur­s LED, allumage automatiqu­e des feux de route, système de lecture des panneaux, régulateur de vitesse adaptatif, système de sécurité pré-collision avec détection des piétons, etc. Un nouvel écran multimedia haute résolution, plus grand (10,25 pouces) fait son apparition. Il peut être commandé par une drôle de molette située à la base de la console centrale. Si elle évite de quitter la route des yeux, elle requiert un temps d’adaptation certain. Affichée à partir de 40 490 la Lexus IS 300h est proposée en huit finitions dont la plus huppée (Sport Executive) tutoie les 60 000 Grâce à une consommati­on contenue (compter entre 6 et 7 l/100 en moyenne), son coût d’utilisatio­n est tout à fait raisonnabl­e et ses émissions

polluantes limitées (97 à 107 g de CO2/km selon les versions). Dommage : le bonus écolo de 750 auquel l’IS 300h pouvait prétendre est passé à la trappe le 1er janvier. La vertu est de moins en moins récompensé­e...

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