Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« Bobby » à la pointe

Le préparateu­r physique Paul Stridgeon quittera le RCT en fin d’exercice. Surnommé « Bobby », il rejoint pour les trois saisons à venir l’équipe du Pays de Galles et les Lions britanniqu­es

- Texte : Paul MASSABO pmassabo@nicematin.fr Photos : Richard BARSOTTI

Un vrai zébulon. Paul Stridgeon, plus connu sous le surnom de « Bobby » semble monté sur ressorts. Toujours en mouvement. Tous les jours, il va, vient, virevolte, à vous en donner le mal de mer. Préparateu­r physique dès l’âge de 21 ans – il secondait aux Wasps le préparateu­r en chef –, Bobby a rapidement pris du galon en même temps que son équipe remportait des titres (deux fois champion d’Europe, une Amlin Cup et trois championna­ts d’Angleterre).

Presque que de bons souvenirs

Arrivé il y a trois ans au RCT, il quittera ses fonctions à la fin de la présente saison pour s’occuper de l’équipe du Pays de Galles, avec laquelle il avait déjà pris part à la coupe du monde en 2015. Il travailler­a également avec les Lions britanniqu­es. Il partira d’ailleurs avec cette prestigieu­se formation pendant près de deux mois en tournée en Nouvelle-Zélande pour affronter les All Blacks lors de trois tests-matches. De son passage à Toulon (il continuera de vivre en famille avec sa femme, Debbie, et ses filles Emily, 8 ans, et Iyla, 5 ans, dans la maison qu’il a achetée à Carqueiran­ne), Paul Stridgeon ne veut garder que de bons souvenirs. Pour autant, il ne peut oublier la finale du Top 14 perdue en juin dernier à Barcelone contre le Racing 92. « Du RCT, je me souviendra­i avec fierté d’avoir travaillé avec des joueurs de classe mondiale. Jonny (Wilkinson), Andrew (Sheridan), Simon (Shaw), Carl (Hayman) sont autant de joueurs exemplaire­s. J’ai adoré bosser avec tous ces chics types. J’aime vraiment Toulon, cette région et son climat », reconnaît-il sous un soleil éclatant à la terrasse d’un restaurant. J’ai apprécié Bernard (Laporte), un bon mec un peu fou qui avait l’exigence du haut niveau. Il m’a appris tous les gros mots que je connais (il égrène alors un chapelet de mots fleuris surprenant pour un sujet de sa gracieuse majesté). À 36 ans, il porte un jugement empreint de compréhens­ion pour son patron. « Mourad (Boudjellal) est, comme beaucoup de personnes, un peu fou. Mais il a tellement donné pour le RCT et la ville qu’il mérite le respect. » Lui qui a travaillé en parfaite osmose avec ses collaborat­eurs (Gilles, Charly, Cédric) sans connaître le moindre problème d’ego se félicite de cette entente cordiale où la confiance et la solidarité sont les règles d’or.

J’ai adoré bosser avec tous ces chics types”

Un mental de vainqueur

Pour la fin de saison, Bobby, cet ancien champion national de lutte libre, se veut optimiste. Résolument. C’est dans ses gènes. «On ne tourne pas très bien dehors actuelleme­nt. Cette saison est plus compliquée que les précédente­s. Mais je reste persuadé que ça va venir. Et d’évoquer sans sourciller les prochains déplacemen­ts à Paris, ce dimanche, et à Clermont, une semaine plus tard. Il sait que les joueurs ont besoin de confiance. Lui en a à revendre. Il espère que le RCT saura faire les mêmes adieux à Matt Giteau que ceux réussis de Jonny Wilkinson. Décidément, ce préparateu­r physique à la pointe de sa spécialité a un réel mental de vainqueur.

Laporte, un bon mec un peu fou”

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