Scènes de méninges

La défaite concédée mercredi soir à Dunkerque amène forcément des questions. Elle fait suite à une élimination en coupe de France et intervient avant un match décisif en coupe d’Europe

Quelques soupirs et un poste de radio balançant de la variété française pour seul fond sonore. Dans le bus qui ramenait mercredi soir les joueurs du SRVHB vers leur hôtel, l’atmosphère était pour le moins pesante. Mais les mots sont parfois bien inutiles. À lui seul, le silence qui régnait en maître dans ce bus en disait d’ailleurs bien assez sur la déception d’une équipe battue et en proie au doute après une seconde défaite consécutive, concédée cette fois sur le terrain d’un mal classé, mais surtout à quelques heures d’un déplacement crucial au Danemark. Un voyage auquel les joueurs assis têtes basses sur leurs sièges pensaient sans doute déjà quand l’entraîneur adjoint du SRVHB brisait enfin le silence. « On peut travailler les tirs demain à l’entraînement non ? », s’interrogeait Rares Fortuneanu. Du fond de son fauteuil, Joël Da Silva acquiesçait. Puis le duo se demandait si la séance en question devait être allégée ou au contraire renforcée. Les «peut-être» suivaient alors les « sans doute », et, de retour à l’hôtel, Rares Fortuneanu, décidément dubitatif, se demandait même si le club ne risquait pas de « tout perdre en dix jours ».

Départ ce matin destination Gudme

Il faut dire qu’après l’élimination en coupe de France, c’est aujourd’hui la troisième place qualificative pour l’Europe qui s’éloigne. Cette même Europe que les handballeurs raphaëlois doivent d’ailleurs retrouver dès ce week-end, puisque les vice-champions de France disputeront samedi un match décisif en coupe EHF contre l’équipe danoise de GOG. Il leur faudra avant cela rejoindre aujourd’hui le Danemark au cours d’un voyage qui promet lui aussi d’être plutôt silencieux. Mais peu importe. Car au milieu de toutes ces interrogations, au coeur de toute cette introspection, la seule réponse valable viendra du terrain. Espérons juste que les Varois n’aient pas dit leur dernier mot dans cette compétition. Peut-être alors que les soupirs que l’on entendra dans le bus du retour auront la tonalité du soulagement.