Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« J’aime les femmes et je les défends »

Documentai­re De ses débuts au Petit Théâtre de Bouvard à aujourd’hui, France 3 retrace la carrière de Michèle Bernier

- PROPOS RECUEILLIS PAR ISABELLE MERMIN

A

u Théâtre Antoine dans Folle Amanda jusqu’au 7 mai, Michèle Bernier fait les belles audiences de la série La Stagiaire, sur France 3, qui lui consacre un portrait tendre, Michèle Bernier l’irrésistib­le. Du bonheur entre louanges et rires généreux. Depuis Le Petit Théâtre de Bouvard vous êtes un bouteentra­in solaire, estce facile ?

Je suis sur scène comme dans la vie, joyeuse, mais mes spectacles ne sont pas toujours tendres. Dans Le

Démon de midi et dans Et pas une ride !, j’exprime des choses qui me concernent et m’énervent. Mon humour peut être sarcastiqu­e, comme lors du tango de la ménopause ! Depuis le téléfilm Les Frangines jusqu’aux Grosses Têtes, sur RTL, une parenté comique vous lie à Arielle Dombasle…

Arielle fait partie de ces femmes libres. Elle est incroyable de poésie, de décalage, elle n’a rien d’un petit oiseau caché derrière la carrière de son mari, BHL. Elle a une culture démente. On aime les femmes et on les défend. Vous êtes mère et vous avez partagé la scène avec Charlotte Gaccio, votre fille… Je suis une mère fusionnell­e, Charlotte vient de déménager à dix minutes de chez moi ! Avoir eu Enzo à 40 ans, c’est top, et mon affection pour Bruno [Gaccio] va audelà du divorce. J’espère vieillir dans un cocon familial ! Quel rapport entretenez­vous avec la télévision ? Enfant, on passait beaucoup de temps ensemble. J’ai bien fait de la regarder, elle me l’a bien rendu ! Claude Lelouch vous décrit comme une Belmondo femme… Ça me plaît ! Belmondo n’habite pas son nombril. J’aime son côté hâbleur et franc. Prendre le taxi seule, accompagne­r ses parents jusqu’à l’aube…, étaitce facile d’être la fille du professeur Choron ? Mes parents me manquaient tout le temps, ainsi j’étais avec eux. Mais, en dehors de la vie déjantée des journaux, c’était calme à la maison, il faut bien se régénérer. Comme Charlotte Gainsbourg, j’ai été en pension. Les parents se soucient de protéger leur enfant. Quel sera le cheval de bataille de votre prochain spectacle ? Les femmes m’inspirent, ce qu’elles ont gagné et perdu aussi. On vit dans un imbroglio où chacun cherche sa place avec la crainte d’un jugement permanent. C’est inquiétant.

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Michèle Bernier : « Mes spectacles ne sont pas toujours tendres. Mon humour peut être sarcastiqu­e ».

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