Purement déclaratif...

Lundi, ils rivalisaient d’assurance. Jeudi, c’est à qui déprécierait le plus son immobilier. La déclaration de patrimoine des candidats constitue sans doute ce que notre capitalisme honteux a produit de plus hilarant et de plus scandaleux. Qu’ils s’agissent d’Emmanuel Macron, le plus pauvre du club des Cinq, ex-ministre de l’Economie incapable d’en faire, auquel il ne reste des millions gagnés chez Rothschild que   € ou de Benoît Hamon propriétaire d’une voiture vieille de  ans, estimée   €, qui ne pourra bientôt plus circuler à Paris et dont trois des cinq comptes courants sont à découvert ou de François Fillon obligé d’emprunter   € à sa fille pour payer ses impôts, nous envisageons donc de confier nos affaires à des politiciens qui ont très mal géré les leurs. Bien sûr, il faut compter avec les emprunts contractés pour les besoins de la campagne ainsi qu’avec l’indivision dévalorisante dont fait état Marine Le Pen à propos de ce domaine de Montretout au nom prédestiné puisqu’il abrite désormais l’épouse du patriarche qui fit le ménage dans le plus simple appareil sur une double page de Lui. En apparence, on ne nous cache rien : pas plus les montres de l’un que les statuettes précolombiennes de l’autre alors que les vieux vélos ont disparu en même temps que Christiane Taubira. On comprend mieux que ces infortunés soient impatients de vivre au crochet des contribuables. Dont, en dépit de leur précarité, ils viennent

de se payer la tête