Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Les chauves-souris leur disent “merci!”

-

Ils sont estimés à 700 individus adultes ! 700 “ratepenade­s”, comme on dit dans la région. Des centaines de chauves-souris ont en effet élu domicile dans les parties souterrain­es de ce canal du XVIIIe siècle. On y trouve plusieurs espèces patrimonia­les : Murin à oreilles échancrées Murin de Daubenton, Murin de Natterer et Grand Rhinolophe « Les femelles de ces espèces y mettent bas leur unique petit de l’année , explique Dominique Rombaut, chargée de mission Natura 2000. Elles profitent de ce milieu souterrain artificiel pour élever leur jeune, à l’abri de tout dérangemen­t, des prédateurs et de la lumière, rassemblés pour qu’ils se tiennent bien chaud pendant toute la durée de leur allaitemen­t. Elles constituen­t un véritable essaim. »

Besoin d’humidité

L’hiver, une autre espèce patrimonia­le, le Murin de Capaccini hiberne dans les parties souterrain­es de ce canal. Cette espèce rare en France est inféodée aux cours d’eau méditerran­éens, comme le Val d’Argens et la Bresque. « Les chauves-souris, ou chiroptère­s, poursuit la spécialist­e, sont toutes protégées et jouent un rôle essentiel dans la régulation des insectes des milieux humides, des forêts, des cultures et des villes et des villages. » Lorsque le canal est à sec, les “ratepenade­s”se retrouvent à portée de leurs prédateurs, principale­ment des chats. Et elles ont, de toute façon, besoin d’humidité. Ce mammifère, qui peut vivre jusqu’à 30 ans, se félicite des travaux actuelleme­nt menés sur le canal de Pardigon...

* Espèces d’intérêt communauta­ire - dont la vocation du site Natura 2000 du Val d’Argens est de conserver leur habitat.

 ?? (Photo DR) ?? De jeunes Murins de Daubenton, à l’abri du canal de Pardigon.
(Photo DR) De jeunes Murins de Daubenton, à l’abri du canal de Pardigon.

Newspapers in French

Newspapers from France