Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« Un marché en pleine expansion »
Parlez-nous de cette éolienne flottante… C’est un nouveau concept d’éolienne sur une plate-forme semi-submersible. Elle peut ainsi s’enfoncer dans l’eau en remplissant des ballasts, jusqu’à atteindre un tirant d’eau de m, ce qui rend la structure peu vulnérable à la houle. Il s’agit d’un modèle tripode, ancré au fond de la mer au moyen de câbles. Cette éolienne est adaptée à tous types de conditions météo et de profondeur de mer, sans pollution, ni usure mécanique.
En quoi cette éolienne est-elle plus performante que les autres ? Déjà, seuls les modèles flottants peuvent être installés au-delà d’une certaine profondeur, là où les vents sont plus forts. Pour la population, il y a aussi beaucoup plus d’acceptabilité des fermes d’éoliennes si on ne les aperçoit pas.
Où en êtes-vous de son processus de développement ? Ce que vous avez pu voir représente déjà un an de travail. Et nous en sommes encore à la phase de recherche et développement. Avec nos études, nous avons sollicité Océanide pour qu’ils construisent le prototype testé ces derniers jours dans des conditions extrêmes. Ensuite, nous chercherons des aides en vue d’une éventuelle commercialisation. Nous venons de remettre un dossier à l’Ademe sur la brique technologique qui concerne notre savoir-faire : le flotteur semisubmersible à trois colonnes.
Pourquoi chercher à se développer dans le domaine de l’éolien flottant, alors que vous êtes plutôt spécialiste du forage pétrolier ? C’est une extrapolation directe de ce que l’industrie pétrolière a pu produire depuis ans, avec déjà des plates-formes semisubmersibles. Pour nous, ce n’est donc pas de la diversification, mais bien – je le répète – une extrapolation de ce que nous savons faire. Et puis le marché des éoliennes posées est saturé, alors que celui des éoliennes flottantes est en pleine expansion. L’histoire de First n’a pas toujours été celle d’un long bassin aux eaux tranquilles. Entre les ébauches du concepteur en et le produit fini, il s’est écoulé treize ans… et un dérapage financier exorbitant ; l’infrastructure coûtant au final la bagatelle de , millions d’euros. Son opérateur, Océanide, s’est finalement lancé en . Après des débuts laborieux, l’activité n’a eu de cesse de se développer. Aujourd’hui, son carnet de commandes est bien rempli. À noter que le Département est propriétaire de la structure. Océanide, le locataire, s’occupe de la maintenance et du développement des installations.