Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

L’attraction Paul Carter

Nouveau venu, l’ailier américain a rayonné lors de ses trois premières sorties avec le HTV. Plus grand joueur de l’effectif varois, il vient apporter son expérience et sa sagesse

- GUILLAUME RATHELOT

Droit comme une planche de 2,05m, il écoute les consignes. Religieuse­ment, pourrait-on préciser tant Paul Carter, chrétien convaincu, aime être à l’écoute. Et si la voix de Kyle Milling résonne dans le palais des sports de Toulon, la recrue américaine de 29 ans se fait lui aussi entendre. Le bon soldat apprend vite et tente de partager son vécu avec ses nouveaux coéquipier­s de Hyères-Toulon. « Il est plus âgé, donc il amène son expérience. Il connaît le jeu. Il joue et nous apprend aussi », apprécie l’ailier Trevis Simpson. Surtout, le polyvalent Carter montre l’exemple sur le terrain, lui qui n’a pas mis bien longtemps à s’acclimater dans le Var. Ce, même s’il assure en rigolant être encore sous le coup du décalage horaire depuis son arrivée de Nouvelle-Zélande.

À  % d’adresse à trois points

Malgré les défaites, l’ailier a cartonné lors de ses trois premières sorties sous le maillot du HTV (13,3 pts, 13,6 d’évaluation). Il a aussi cru offrir la victoire aux siens samedi dernier, en faisant virer son équipe en tête à six secondes du buzzer sur le parquet de Gravelines... Là où son adresse a encore parlé. Car en trois matches, Carter tourne à 57 % de réussite au tir, et même 75 % à trois points, l’un des secteurs dans lequel les marins jaunes pèchent (lire la stat). La raison d’une telle main chaude ? « Dieu ; Jésus », répond l’ancien Antibois. Les supporters peuvent prier pour que l’état de grâce perdure. « Ça ne m’est jamais vraiment arrivé, mais je ne suis pas focalisé là-dessus, explique Carter. Je prends les shoots ouverts quand ils se présentent. Si le ballon rentre, tant mieux, sinon tant pis, on continue à jouer. »Cequi colle à merveille à la philosophi­e de son entraîneur, californie­n lui aussi, empreinte de confiance.

« Chaque jour est une bénédictio­n »

« L’adaptation s’est bien passée. Il y a un bon groupe, personne n’est égoïste et le coach m’a rendu les choses faciles, reprend l’ailier, qui est le plus grand joueur de l’effectif. Malgré les défaites, l’énergie reste bonne. On travaille dur, on y croit. Il ne manque rien. On a un calendrier difficile, c’est tout. »La venue de Monaco aujourd’hui à 18 h 30 (lire cidessous) en fait partie. En attendant, Paul Carter, l’un des fils de Ronald Carter Jr, un ancien joueur NBA, est un personnage qualifié d’attachant. Il s’est forgé dans les épreuves traversées, que ce soit l’ouragan Katrina ou la grave maladie de sa soeur. « Ces situations t’aident à grandir en tant qu’humain et te rappellent que chaque matin où tu te lèves, chaque personne que tu rencontres est une bénédictio­n », avoue le natif de Los Angeles. Carter, qui a sillonné le monde pour vivre de sa passion (USA, Mexique, République dominicain­e, Chypre, Finlande, Nlle-Zélande...), apprécie son retour dans le sud de la France. S’il continue sur les bases qui sont les siennes en ce moment, celui qui est déjà l’attraction du HTV pourrait bien devenir la coqueluche du public.

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(Photos Laurent Martinat, J.-F. O.) L’ex-Antibois Paul Carter rayonne depuis son arrivée au HTV. Adroit, il pourrait être l’un des grands bonhommes de la fin de saison.

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