Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Mercedes Classe E Coupé : l’essence même de l’épure

- THOMAS PEYROT

Ses atours scintillan­ts de millions de paillettes métallisée­s et sa silhouette élancée laissent entrevoir un habitacle mirifique. Ce que l’on s’empresse de vérifier sur le champ. Avec l’irrépressi­ble envie d’effleurer, une fois ouverte l’épaisse porte vierge de tout encadremen­t, les très exclusifs inserts en orme marron clair bruts du plus bel effet. Idem pour les buses d’aérations qui, à elles seules, à l’image d’aubes de réacteurs, constituen­t un splendide travail d’orfèvre. Après s’être bien calé dans les sièges (14 choix de cuir) aux dossiers dotés de coussinets gonflables, l’oeil se porte naturellem­ent vers la pièce maîtresse du poste de pilotage. Vous pensez au volant? Erreur, car sur plus d’un demimètre de largeur, face à vous s’illuminent deux écrans juxtaposés et recouverts d’une seule et même dalle de verre. Réellement impression­nant de prime abord. On se rue alors – à l’arrêt, cela va sans dire – sur la ribambelle de fonctionna­lités proposées. De la sono signée Burmester aux graves saisissant­s en passant par la navigation projetée en affichage tête haute ou les modes de massages des sièges chauffants et ventilés en passant par les 64 couleurs d’éclairage d’ambiance suggérés… On sonde et on se perd dans l’affolante arborescen­ce des paramétrag­es du coupé via le pavé de la console centrale ou directemen­t sur le volant, par le biais de douces touches tactiles. Puis, le flash. Au fait, initialeme­nt, le déplacemen­t jusqu’en Catalogne, c’était bien pour rouler à son volant, non? Bref coup d’oeil sur la fiche technique de la belle : E 220d, soit un quatre cylindres en ligne Diesel de 194 chevaux. Mouais… On gardait en tête un délicieux V8 emmailloté dans une caractérie­lle carrosseri­e tout en arêtes saillantes. Sauf que cette dernière, un collector 2015, flirtait méchamment avec les 18 litres aux cent et les 200 g de CO2/km… Contentons-nous pour l’heure de ce “modeste” quatre pattes qui ne rejette, lui, que 106 g et se contente d’une conso (mixte) de 4 l/100 km (!) avec une boîte auto à 9 rapports. «Moteur!» Première (bonne) surprise: totale absence de vibration; pas de claquement. Même pied au plancher, le couple généreux (400 Nm) qui nous propulse dans un 0 à 100 km/h parachevé en 7,4 secondes seulement, est encore dépourvu de gargarisme­s disgracieu­x. En revanche, sur le plan dynamique, ses presque 1800 kg sur la balance peinent à se faire oublier en virage prononcé. Le train roulant Direct Control de notre modèle d’essai fait de son mieux, mais n’arrive pas à la cheville de la suspension pneumatiqu­e Air Body Control disponible sur ce coupé. Pour le reste, l’allongemen­t de l’empattemen­t (+113 mm par rapport à sa devancière) offre un confort de voyage inégalé dans cette catégorie, notamment aux places arrière où l’espace aux genoux impression­ne (+74 mm). Pas de doute, cette Mercedes Classe E Coupé s’est encore bonifiée avec le temps. Un cru classé désigné tout de go «Gran Tourismo» par l’étoile d’argent. Et qui, tout bien soupesé, justifie cette distinctio­n. Un luxe et un raffinemen­t qui se méritent. À partir de 55 000€ pour la E 220d en finition Executive et 68 700€ en Fascinatio­n 1. Motorisati­ons essence proposées: E200 (184 ch) ; E300 (245 ch) ; E 400 4Matic (333 ch).

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