Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Ces ReBelles ont du caractère !

En parvenant à hausser leur niveau de jeu en deuxième période mercredi soir face à Besançon, les Toulonnais­es ont renversé une situation qui aurait pu s’avérer périlleuse

- VINCENT WATTECAMPS

Thierry Vincent dirige une équipe d’esthètes. De (belles) filles techniquem­ent au point, capables de réussir tous les gestes du handball. Mais ce que Thierry Vincent préfère, c’est avoir sous ses ordres des combattant­es. Des guerrières. Chanceux - si l’on veut - le manager toulonnais a eu droit aux deux visages de ses joueuses face à Besançon (26-22).

«Onaété bousculées »

Pendant les vingt premières minutes, les Toulonnais­es se sont regardé jouer. Et ont surtout vu les Bisontines leur faire des misères. « On trouvait les solutions offensives, pourtant, tempère le coach. Mais nous avions du mal lors des duels avec les gardiennes. » En défense, les coéquipièr­es de Catani laissaient toutes latitudes à Frecon de prouver ses progrès récents. De quoi faire naître l’inquiétude dans les travées du palais des sports après six minutes de jeu (0-4). « Besançon a très bien débuté la partie, avoue de son côté la pivot Katia Vetkova. On a été bousculées. »« Peutêtre que nous n’avions pas pris la mesure de l’événement, de l’importance de cette rencontre », poursuit Thierry Vincent. L’entraîneur a donc recadré ses ouailles à la pause, leur demandant juste d’être « fortes ensemble, de durcir le jeu, de mettre du combat ». Ce qu’elles ont su faire, malgré encore un débours de quatre buts à la 36e (10-14). Plus intenses en défense, et donc pouvant lancer du jeu rapide, les ReBelles ont donc renvoyé les Bisontines à leurs études, et leurs doutes (quatre défaites de rang désormais). Un succès rendu possible également grâce à une profondeur de banc souvent espérée, mais rarement disponible du fait des blessures. Ce qui a permis à Olivera Jurisic ou Léa Serdarevic de ne pas débuter la rencontre. Un luxe que ne pouvait pas se permettre Toulon/Saint-Cyr il n’y a pas si longtemps. Mais qui lui permet désormais de jouer dans la cour des grands. Contrairem­ent à ce que nous avons indiqué dans notre édition de jeudi, le quart de finale de coupe de France entre Toulon/Saint-Cyr et Fleury aura bien lieu le vendredi 7 avril au palais des sports.

Newspapers in French

Newspapers from France