Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Faïsal Arrami rêve de Tony Yoka

Le boxeur toulonnais va tenter de décrocher le titre de champion de France dans la catégorie reine face au Gitan Cyril Léonet. Pour le poids lourd toulonnais, c’est un passage obligé

- PAUL MASSABO

Tony Yoka, champion olympique aux derniers Jeux, est l’adversaire que veut combattre, à terme, Faïsal Arrami. Ce ne sera pas avant 2 018, quand l’homme de Rio aura construit en accéléré sa carrière chez les lourds. Dans ce but-là, le Toulonnais Faïsal Arrami, monté depuis deux ans dans la catégorie reine, va affronter à Paris, ce soir, le champion de France en titre Cyril Léonet.

Elevé à la dure

Dans la communauté gitane à laquelle il appartient, « Aldo » – c’est son surnom – a un palmarès en deçà de sa réelle valeur. En 21 combats profession­nels, il ne compte que 11 victoires pour 2 nuls et 8 défaites. Mais ça, c’était avant. Avant 2013, quand sa carrière a vraiment démarré, après avoir rencontré l’ancien marathonie­n Bernard Faure, son préparateu­r. Depuis trois ans, ce dur au mal et dur à cuire est invaincu. Conquis en janvier 2015, son titre national a déjà été défendu deux fois avec succès et le garçon entend bien poursuivre sur cette voie. Mais cette fois, après bien des reports dus à des promoteurs inconséque­nts, Faïsal Arrami se dresse sur son chemin. L’ancien champion d’Afrique des lourds légers (Faïsal bénéficie de la triple nationalit­é française, tunisienne et marocaine) veut lui aussi être au rendezvous. Face au boxeur limougeaud qui ne cesse d’avancer, l’élève de Louis Lavaly veut faire parler ses poings en mettant tout à la fois la puissance, la force, la vitesse et la technique à son service. Entre Faïsal (98 kg) et «Aldo» (105 kg), la balance ne penche pourtant pas en faveur du Varois.

Gravir chaque échelon

«Face à cet adversaire qui est prêt à faire la guerre, je me suis entraîné sérieuseme­nt à Los Angeles chez Freddie Roach (le coach notamment de Paquaio) puis du côté de Dubaï lors de deux stages en novembre et février. Je travaille en haute intensité et beaucoup sur la visualisat­ion ». Est-ce que ce travail en amont sera suffisant pour écarter Léonet de sa route ? Ce soir, devant les caméras de Canal+ Sport, on sera fixé. Faïsal Arrami, aujourd’hui dégagé de tous les à-côtés qui lui pourrissai­ent ses préparatio­ns, travaille avec Malamine Koné (le patron d’Airness). Avec lui, le 26e mondial veut gravir encore les échelons pour un jour tutoyer les étoiles. À 32 ans, il a suffisamme­nt de maturité et de réflexion pour mener à bien sa nouvelle carrière. Ça passe déjà par une victoire et un titre de champion de France. En cas de succès, il défendra le 18 mai cette ceinture face à l’invaincu Raphaël Tronchet, challenger désigné. Tony Yoka serait alors dans le viseur... 1. Il est parti aux États-Unis rejoindre le Six-Fournais Mehdi Bagdad, champion de MMA.

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(Photo L. B.) « Le futsal, c’est comme un jeu d’échec », estime coach Bernat Molina.

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