Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
À Marseille, Macron cogne sur Fillon
Coup pour coup. Alors que François Fillon et ses soutiens ont continué hier à attaquer Emmanuel Macron, qui apparaît désormais comme leur cible privilégiée (lire cidessous), Emmanuel Macron a profité de son déplacement à Marseille pour répliquer. En meeting au parc Chanot, devant 5000 à 6000 personnes selon les organisateurs, le candidat d’« En marche ! » s’est montré nettement plus offensif que d’habitude. Et s’il a désigné le Front national et Marine Le Pen comme ses « ennemis principaux » ,ila surtout multiplié les charges contre le candidat de la droite et du centre. « Il ne peut plus aller à la rencontre des Français, alors il se calfeutre avec son clan», a lancé l’ancien ministre de l’économie, « un clan [...] aux pratiques inacceptables ».
« Pas le visage que je veux pour la France »
Et de citer le meeting de François Fillon à Toulon la veille (nos éditions d’hier), où le président de la Région Paca, Christian Estrosi (qu’il a par ailleurs rencontré hier matin – lire en page Grand Sud), a été sifflé : « Ils ont montré le masque de la haine et de l’indignité. Ce n’est pas le visage que je veux pour la France. » « Il y a eu peu de moments où le nom de ce parti [Les Républicains, Ndlr] aété si immérité par celui qui en porte les couleurs. Ils ont décidé de tourner le dos à la République pour embrasser Sens commun [émanation politique de La Manif pour tous au sein des Républicains, Ndlr]. Eh bien, honte à eux ! [...] Qu’ils suivent cette route poursuivant le Front national. Nous, nous sommes là, et nous allons gagner!», a-t-il lancé sous des vivats. Deuxième axe d’attaque: le bilan de François Fillon sous Nicolas Sarkozy, «Premier ministre collaborateur et qui maintenant dirait : “Ce n’était pas mon quinquennat.” [...] Ce sont les mêmes qui ont dit “La France est en faillite” et l’ont rendue plus endettée.» Avant de se focaliser sur la Défense : « Les militaires n’ont pas oublié le Premier ministre qui a supprimé 54 000 emplois, ils n’ont pas oublié le Premier ministre qui a créé la grande réforme de leurs fiches de paye qui a fait tant d’impayés, l’absence de vision, les conflits perdus et les égarements en Libye. Si c’est ça être un spécialiste de la chose militaire, pas pour moi ! », a-t-il lancé.