Questions à «Il faut passer aux actes, maintenant»

À  ans, Juan Martin Fernandez-Lobbe disputera peut-être aujourd’hui le dernier quart de finale européen de sa carrière. Mais le bonhomme la joue beaucoup trop « collectif » pour tirer la couverture à lui, et il n’y a peut-être même pas pensé. Avant ce match couperet, le grand troisième ligne argentin du RCT ne veut parler que de ses copains et de leur volonté de réaliser un grand match « ensemble ».

Vous y êtes enfin. Comment vous sentez-vous ? On est excité mais prudent. On aime bien cette coupe et on va tout faire pour essayer de relever ce défi. C’est le plus gros défi de la saison car, contrairement au match chez les Saracens, si on perd, la compétition est finie. Mais on se prépare sereinement. On aime tous ce genre de matches et, au RCT, on adore cette coupe d’Europe. Clermont réalise une saison extraordinaire, mais pour moi, au coup d’envoi, ce sera du -. Ce sera comme un testmatch. On a confiance en nous. Il faut se vider, c’est la seule façon de gagner ! Il faut passer aux actes, maintenant.

Les leaders ont-ils pris la parole cette semaine ? Il y a différents leaders. Il y a des mecs qui sont plus à l’aise pour parler, et d’autres qui n’aiment pas parler mais qui sont très bien pour amener l’équipe plus loin. Tout le monde doit être impliqué, car on aura besoin de tout le monde pour faire un gros match là-bas. On a besoin d’aller tous ensemble dans la même direction.

Mais vous semblez, jusque-là, incapables d’y parvenir à l’extérieur ! Personnellement, je regarde autour de moi, et je suis sûr que je peux gagner n’importe où avec ces joueurs, et qu’ils vont s’envoyer comme des fous. On a tous confiance. On sait qu’on n’a plus gagné à l’extérieur depuis novembre. On ne le cache pas. On n’a pas été bons. Mais si on arrive à bien tenir pendant  minutes, on peut se retrouver en demi-finale. C’est pour cela que l’on travaille encore plus. On peut parler et tout planifier, mais si les joueurs ne prennent pas leurs responsabilités et si on ne fait pas notre boulot, on n’y arrivera pas. Les choses sont claires. C’est pour cela que nous n’avons pas d’excuse. Chacun doit prendre ses responsabilités et se préparer à  %. Depuis que j’ai  ans, j’ai appris le rugby comme ça.

Est-ce que la peur n’est pas votre meilleur moteur ? On a vraiment confiance en nous. La peur, pour moi, serait de laisser tomber mes coéquipiers en ne me préparant pas assez. C’est ça le plus important. On va tout donner et on va se vider sur le terrain. C’est la seule façon de gagner. Si on ne met pas ce qu’il faut à Clermont, dans un stade plein… Et puis Toulon n’est pas une équipe aimée là-bas. On s’entraîne justement pour jouer ce genre de matches.