Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Sur un nuage

Menés à la pause, les Raphaëlois ont signé un véritable exploit hier en s’imposant face aux Allemands du Füchse Berlin (27-21). Une victoire qui propulse le SRVHB en quart de finale

- LAURENT SEGUIN

S’ils étaient venus à Saint-Raphaël pour profiter du doux climat méditerran­éen, les Allemands du Füsche Berlin sont sans aucun doute aujourd’hui copieuseme­nt déçus. Et s’ils pensaient pouvoir mettre leur séjour sur la Côte d’Azur à profit pour éclipser le SRVHB de la coupe EHF, ils doivent se dire ce matin que leur escapade varoise est décidément au moins aussi pourrie que la drôle de météo printanièr­e à laquelle ils ont droit depuis deux jours. Bref, sous un ciel à ne pas mettre un renard (la mascotte du club) dehors, les joueurs du Füsche Berlin doivent aujourd’hui se demander depuis leur résidence varoise s’ils sont non seulement bien installés sur la Côte d’Azur, mais surtout s’ils ont joué hier contre les mêmes Raphaëlois qu’en février dernier. Ces vice-champions de France qu’ils avaient éteints (33-31) au coeur de l’hiver allemand lors de la deuxième journée de coupe EHF. Ces Varois qui les ont au moins autant surpris hier que la météo.

Djukanovic en paratonner­re

Il a pourtant fallu attendre cinquante minutes pour voir l’horizon des Raphaëlois s’éclaircir enfin. Ce n’est qu’à dix minutes du terme d’un match souvent aussi confus que le ciel varois que l’orage semblait enfin passé. Car avant le festival Aurélien Abily, avant que le capitaine du SRVHB n’enchaîne trois buts consécutif­s, avant que les Varois ne prennent quatre, puis cinq et enfin six longueurs d’avance, l’atmosphère était pour le moins pesante. Et il fallait franchemen­t s’appeler Madame Soleil pour prévoir l’issue de la rencontre. Menés (11-12) à la pause, les vice-champions de France se montraient moins rayonnants que lors de leurs deux derniers matches, contre GOG et Chambéry, et les Berlinois, pourtant déjà qualifiés pour les quarts de finale, ne lâchaient rien. Heureuseme­nt, derrière, Djukanovic sortait le grand jeu dans les buts (8 arrêts sur la seule première mitemps, 18 au total). Mais devant ça cafouillai­t. Quand enfin les Varois semblaient trouver le cadre, le gardien adverse Heinevette­r, qui ne s’est pas fait que des amis hier à Saint-Raphaël, voyait son montant droit lui porter secours.

Poteaux carrés

À quatre reprises sur la seule première période, les frappes varoises échouaient sur ce maudit poteau carré, comme diraient les Stéphanois. Mais en face ce n’était pas le Bayern Munich de 1976, nous n’étions pas à Glasgow, même si la météo pouvait le laisser penser et ce sont donc les Français qui l’ont emporté pour s’assurer d’un quart de finale de coupe EHF qu’ils joueront le 22 avril. Oui, sous un ciel au moins aussi sombre que les mines allemandes à la fin du match, les Varois se sont offert un printemps européen. Un lundi au soleil comme chantait l’autre. Car n’en déplaise aux Allemands, le retour du beau temps est annoncé pour demain, jour de leur retour vers Berlin. Quand ça ne veut pas…

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