Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« Maisons de santé : une réponse aux déserts médicaux? »
« La formation des étudiants en médecine est très loin d’être parfaite en, témoigne le taux d’abandon en cours de formation. Que comptez-vous faire concernant la qualité et l’attrait de la formation ? » Jean Leonetti : «Le mode de sélection, au-delà du numerus clausus, est un mauvais mode de sélection. La médecine ce n’est pas uniquement de la technique, c’est aussi de l’humain, de la sociologie, de l’économie de santé... Cette vision pluridisciplinaire de la santé peut faire figure de tronc commun. On pourrait faciliter les stages dans les maisons de santé pluridisciplinaires. Enfin, redonner de l’attractivité à la médecine générale, cela passe par de bonnes conditions de travail et une rémunération adéquate, notamment des consultations approfondies à Alfred Spira (PS) estime voit bien qu’il y a une souffrance dans la profession. Sur le principe général : il faut repenser la formation des médecins en associant ceux qui sont en formation ou juste sortis. Il faut repenser le parcours. La première année de l’internat doit être consacrée pour tout le monde à de la médecine générale auprès de maîtres de stage en ambulatoire. Et ce ne serait qu’après la première année, qu’on s’engagerait dans une spécialisation. » «qu’on Les maisons (ou centres) de santé font partie pour ainsi dire des programmes de tous les candidats à l’élection présidentielle. Le thème fait partie des rares à rassembler les adversaires. À quelques détails près, évidemment. Noam Ambrourousi : « Nous ne parlons pas de maisons mais de centres de santé parce que nous privilégions des structures au sein desquelles les médecins seraient des salariés, leur permettant de sortir de la tyrannie du paiement à l’acte. Mais cela s’accompagne de la relocalisation de l’emploi, de la réouverture des services publics pour que les professionnels puissent s’installer avec leurs conjoints et enfants. Nous souhaitons aussi la création d’un corps de médecins fonctionnaires qui seront mieux rémunérés avec des déroulés de carrière adéquats.» Pour Jean Leonetti (LR), «La contrainte ne marchera pas. Il faut une contractualisation. La maison de santé n’est pas le nec plus ultra mais je crois à une organisation mixte où des missions de serice public seront acssurées par les médecins traitants avec, à côté, une rémunération à l’acte. Ces maisons ne seront pas uniquement dans les déserts médicaux mais pourront aussi permettre d’absorber les urgences qui ne le sont pas afin de soulager l’hôpital. Globalement, il faut être souple dans l’organisation : donner une aide administrative pour assurer la coordination dans la prise en charge du malade. On peut faire mieux, en coordonnant mieux. » Muriel Fiol-Anguenot (FN) constate que « la coordination existe déjà dans les faits mais elle n’est pas cotée. Aujourd’hui, les médecins prennent l’initiative d’appeler infirmière, kiné, etc. »