Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
De simples retouches avant le match le plus important de la saison
Les années se suivent et ne se ressemblent pas à Toulon. À quatre journées du terme du championnat régulier, Mourad Boudjellal n’a plus qu’une hâte. Qu’on en finisse avec cette saison pourrie, marquée par la valse de ses entraîneurs et une cascade de blessures. Au point où il en est, le président n’attend plus qu’une chose : avoir l’assurance de participer l’an prochain à la Champions Cup pour retourner très vite à la préparation de la saison prochaine et finaliser son recrutement en pleine connaissance de son budget. Cette rencontre face à Toulouse pourrait déjà considérablement éclairer l’avenir du RCT. Qu’il s’incline à nouveau, et un gros nuage noir viendra assombrir ses perspectives. Qu’il s’impose et il écartera du même coup un candidat à la qualification en même temps qu’il relancera sa fin de saison et assurera presque une participation en Champions Cup pour la suivante. Voilà pourquoi ce match est devenu le plus important de la saison. Voilà pourquoi, hier matin, Mourad est venu jusque sur le pré de Berg pour prendre la température de son groupe. Costard apprêté, visage fermé, le boss aura sans doute du mal à dormir avant dimanche soir...
Un discours plus en phase
Cockerill, Dal Maso et Giteau vont-ils enfin sortir le RCT de la panade ? Ils n’arriveront à rien sans l’adhésion totale d’un groupe qui a largement sa part de responsabilité dans les échecs successifs de Diego Dominguez et Mike Ford. Mais les joueurs étant à peu près d’accord là-dessus et Matt Giteau étant désormais revenu au plus près du groupe et du terrain, on peut légitimement espérer une vraie réaction demain. Pas de révolution à attendre dans la composition d’équipe, où Cockerill ne changera sans doute pas grand-chose par rapport au groupe qui a échoué à Clermont. Taofifenua ne s’est pas entraîné, hier, et doit céder sa place à Suta, comme Delboulbès, très éprouvé en Auvergne, cédera la sienne à Chiocci, ou encore Escande, qui était souffrant en début de semaine et devra probablement se contenter d’une place sur le banc au profit de Tillous-Borde. Pour le reste, l’équipe sera sans doute reconduite dans son intégralité (Gorgodze est toujours indisponible et Trinh-Duc a été confirmé). Mais nous avons quand même perçu un changement net dans la façon d’appréhender ce match. Là où Mike Ford continuait de prôner, sans succès, du spectacle et du jeu, Richard Cockerill ne parle que de victoire, par n’importe quel moyen. Non seulement ce discours, même s’il n’est pas vendeur, semble beaucoup plus en phase avec les capacités actuelles du RCT. Mais, en plus, il pourrait permettre au groupe de se recentrer sur les bases d’un jeu simple et efficace, là où il s’est trop souvent perdu dans d’hypothétiques et stériles arabesques...