Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le conflit social se prépare à une nouvelle phase en Guyane
Le mouvement se préparait, hier, à une nouvelle phase dans la mobilisation, alors que les socio-professionnels appelaient à la levée des barrages. Un fossé croissant entre opposants et partisans des blocages se creuse après plus de trois semaines de conflit social en Guyane. À la mi-journée, aucune information n’avait filtré sur la tournure que prendrait la mobilisation, mais une communication était attendue pour la soirée. L’hypothèse d’une délégation qui se rendrait à Paris rencontrer François Hollande a par ailleurs été évoquée par plusieurs sources.
La levée des barrages routiers demandée
Elle pourrait comprendre les quatre parlementaires guyanais, le président de la collectivité territoriale de Guyane Rodolphe Alexandre, le président de l’association des maires de Guyane et des membres du collectif Pou la Gwiyann dekolé, mais à une date encore inconnue, en raison notamment du trafic aérien perturbé depuis le début du conflit. Mercredi, Mikael Mancée, l’un des porte-parole du mouvement Les 500 frères, fer de lance de la contestation, avait promis « une autre phase du combat » ,affirmant que l’objectif n’était « pas de pénaliser la population », à la veille du weekend de Pâques, grande fête chrétienne très suivie dans ce département d’outremer. Les socio-professionnels de Guyane, membre du collectif, ont d’ores et déjà réclamé dans un communiqué « la levée des barrages routiers qui nous divisent », pour « faire perdurer l’esprit du 28 mars [journée d’une mobilisation exceptionnelle en Guyane, ndlr] et sauver les emplois guyanais ».