Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Kia Picanto : une citadine concentrée
La troisième génération de Picanto arrive en concessions. Dans une catégorie où la taille demeure le principal critère, elle conserve les dimensions de sa devancière, dont elle reprend aussi les moteurs. Tout le reste est nouveau, ou presque.
Pas de doute, il s’agit bien d’une Picanto. Sous la houlette de Peter Schreyer, les stylistes de Kia ont cultivé les signes de reconnaissance, notamment au niveau des feux arrière et de la silhouette, tout en dynamisant l’ensemble. La grille de calandre, en forme de «nez de tigre», relie désormais les phares (équipés d’un éclairage diurne à leds), et surmonte de larges prises d’air dans le bas du bouclier, donnant la sensation visuelle d’une voiture plus large. De profil, les passages de roue ont aussi été travaillés dans une double démarcation, tandis qu’une antenne façon aileron de requin fait son apparition à l’arrière du pavillon, au-dessus du becquet arrière. L’ensemble accentue la sportivité des lignes, tout en suggérant une voiture plus longue que celle qu’elle remplace. Pourtant, les dimensions sont quasiment les mêmes, et elle ne dépasse toujours pas les 3,60 mètres. À l’inverse de bien des rivales, la Picanto soigne sa présentation. Se détournant du côté «jouet» de certaines mini-citadines, elle revendique, au contraire, les atouts de modèles plus grands : pas de tôles apparentes, une vraie tablette cache-bagages, des matériaux sérieux et des ajustements rigoureux, notamment au niveau de la planche de bord. L’instrumentation est complète et un nouvel écran tactile de 7 pouces trône au centre, avec possibilité d’intégrer les fonctions des smartphones (Apple CarPlay et Android Auto). Il est inclus dans le pack Technologie, avec la navigation, la caméra de recul et les quatre vitres électriques. Une option à 1 000 euros en finition Active, de série en Launch Edition. L’équipement très complet de cette série de lancement, y compris de petits détails comme l’accoudoir central avant ou le miroir de courtoisie éclairé côté conducteur, donne vraiment le sentiment d’une voiture de catégorie supérieure, d’autant que l’habitabilité se révèle des plus correctes (notamment en garde au toit, à l’arrière), tout comme le coffre, dont la contenance atteint 255 litres (+ 50 litres). Bien assistée à basse vitesse, la direction facilite les manoeuvres. Sur la route, elle se montre assez directe et met en valeur l’agilité de la Picanto, amusante à mener et rigoureuse dans ses trajectoires. Optimisé pour moins consommer (moins de 6 l/100 km constatés à l’ordinateur de bord au cours de notre essai) et réduire ses émissions de CO2, le petit moteur d’entrée de gamme se fait oublier dans la circulation quotidienne. Quand on le sollicite plus franchement, l’étagement long de la boîte de vitesses incite à rétrograder. On entend alors davantage la sonorité typique du trois cylindres, qui reste agréable. Avec les roues de 15 pouces de notre version d’essai, le confort se montre à la hauteur également : dos d’âne bien absorbés et filtration correcte des irrégularités, sans trépidations parasites. Rien à redire non plus en matière d’insonorisation, avec une bonne isolation des bruits extérieurs pour la catégorie. Depuis quelques années déjà, le tarif des voitures coréennes tend à s’aligner sur ceux des concurrentes occidentales. La Picanto n’y fait pas exception, mais elle compense par une dotation plus complète, surtout dans cette version Launch Edition qui, pour 1 000 euros de supplément par rapport au niveau Active, fournit 1 800 euros d’équipements supplémentaires.