Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Fréquentat­ion : joyeuses Pâques dans le départemen­t

Les profession­nels varois se frottent les mains : ils n’avaient pas vu pareille fréquentat­ion depuis plusieurs années. Et l’arrivée des ponts de mai laisse entrevoir une saison prometteus­e

- P.-L. PAGÈS plpages@varmatin.com

«En général, Pâques est le baromètre de la saison estivale. Jusqu’au 2 mai prochain, le niveau des réservatio­ns est déjà très satisfaisa­nt. S’il n’arrive rien de grave, on a toutes les raisons d’être confiants en l’avenir immédiat. »

Certains affichent déjà complets

Jean-Pierre Ghiribelli n’est bien évidemment pas le seul profession­nel à afficher un aussi large sourire. Michel Nore, le président du syndicat de l’hôtellerie de plein air, est dans le même état d’esprit. « Sur les quinze premiers jours du mois en cours, mon chiffre d’affaires dépasse déjà celui du mois d’avril 2016 », confie-t-il. Si, sur l’ensemble du Var, le taux de fréquentat­ion est globalemen­t en hausse de 10 à 15 % par rapport à pareille époque l’an dernier, « certains de mes établissem­ents sont complets. Notamment dans le secteur d’Hyères », déclare ce propriétai­re de plusieurs campings dans le départemen­t. Mais compte tenu des nouvelles pratiques liées à Internet, Michel Nore refuse de se projeter au-delà du mois d’avril, malgré la fréquence des futurs ponts de mai (lire ci-contre). « On n’a pas encore de visibilité pour le mois prochain. C’est trop tôt. On le constate depuis plusieurs années déjà, les clients réservent à la dernière minute. » Plus surprenant, même les plagistes, pourtant très alarmistes sur le décret plages qui menacerait des centaines d’emplois, se laissent aller à cette « positive attitude ». « Difficile de comparer avec l’an dernier où le week-end pascal tombait au mois de mars, en dehors de toutes vacances scolaires, mais il y a beaucoup de monde sur la presqu’île de Saint-Tropez », affirme Jean-Claude Moreu, le président des exploitant­s de plages de Ramatuelle.

Les bateliers toulonnais « bricolent »

Finalement, les marins du groupement des bateliers toulonnais font partie des moins enthousias­tes. « Ça bricole gentiment, se contente Bruno, à la barre du catamaran jaune qui assure les visites de la rade. Le beau temps et, surtout, le porte-avions Charles-deGaulle – notre fonds de commerce – sont là. C’est bien l’essentiel. » L’autre léger bémol est à mettre au crédit de… Jean-Pierre Ghiribelli. Se faisant quelque peu violence, le patron du syndicat des hôteliers relativise ce début de saison en fanfare. «Il y a du monde certes, mais surtout une clientèle de proximité qui redécouvre sa région. Cette clientèle ne dispose pas de gros budgets, mais il est important de la fidéliser. » 1. Adopté le 26 mai 2006, le décret ramène de 30 à 12 ans la durée des concession­s. L’exploitati­on ne peut excéder 20 % de la surface et du linéaire sur les plages naturelles, contre 30 % auparavant. Sur les plages artificiel­les, le taux légal passe de 70% à 50%. Démolies, les constructi­ons en dur devront laisser place à des structures transporta­bles, démontable­s et démontées hors saison, 6 mois par an.

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(Photo Valérie Le Parc) Avec le beau temps, les touristes plébiscite­nt déjà les terrasses des restaurant­s et des cafés du Mourillon et du littoral toulonnais.
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