Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Sens commun : stop à la « police de la pensée »

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Vous êtes en meeting ce lundi à Nice. C’est important pour vous de vous adresser aux électeurs du sud-est quelques jours avant le premier tour ? C’est un rendez-vous auquel j’attache beaucoup d’importance. Nice est une très grande ville française. C’est pour cela que j’ai décidé de terminer ma campagne avec Nice et Lille. J’ai un électorat important dans les Alpes-Maritimes. J’y ai d’ailleurs fait un très bon score à l’occasion de la primaire.

Vous attacherez-vous à afficher une image d’unité en évitant notamment les sifflets qui ont visé Christian Estrosi lors du meeting de Toulon ? Bien sûr. Je souhaite rassembler tout le monde. Je n’ai jamais incité les militants et les sympathisa­nts à siffler qui que ce soit. Cela me désole quand cela arrive. Il m’est arrivé moi-même de me faire siffler. Ce sont des comporteme­nts que je n’approuve pas. J’espère que la journée que nous allons organiser demain à Nice et qui va me permettre de rencontrer en même temps Christian Estrosi et Eric Ciotti dès le déjeuner permettra de rassembler tout le monde. Je souhaite qu’une dynamique s’organise derrière ma candidatur­e, certaineme­nt pas une mécanique d’exclusion. Eric Ciotti fait partie de vos plus solides soutiens. Que vous apporte-t-il dans cette campagne ? Il est très engagé. Il a fait des propositio­ns très fortes et très construite­s sur les questions de sécurité. Il est incontesta­ble que dans une campagne aussi difficile que celle que je viens de connaître, on ne peut pas ne pas attacher de l’importance à l’engagement des uns et des autres, à la force de leur combat et à leur loyauté. Même si nous nous sommes éloignés un petit moment, Eric Ciotti fait partie des soutiens très solides dans la campagne que je conduis. Vous n’avez pas écarté la participat­ion de Sens commun au gouverneme­nt. N’avez-vous pas peur d’un effet repoussoir pour une partie de votre électorat ? Je n’ai donné aucune indication sur mon gouverneme­nt parce que je ne veux pas composer une équipe avant d’avoir gagné. Cela serait très arrogant. J’ai répondu à une question qui m’était posée en disant que je ne supporte pas qu’on traite une partie des Français comme des citoyens de seconde zone. Personne n’est exclu du gouverneme­nt que j’entends composer. On ne me pose pas la question de savoir s’il y aura des francs-maçons ou des gens de gauche dans mon gouverneme­nt. Ce que j’appelle la police de la pensée est de plus en plus forte dans notre pays. Cela m’est insupporta­ble. Si je gagne cette élection présidenti­elle, ce sera en partie une réaction d’une partie des Français face à cette police de la pensée. Il n’est pas politiquem­ent correct d’être allié à Sens commun, de dire que la Russie doit jouer un rôle important à l’avenir... Les Français veulent de la liberté et de l’efficacité, pas du politiquem­ent correct.

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