Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
À Brignoles, cavaliers ont participé au concours régional de saut d’obstacles
Douze barres, une piste, et un chronomètre. Voila ce qui attendait les 150 cavaliers venus s’affronter sur le concours régional de saut d’obstacle organisé aux Écuries de la renarde, à Brignoles. Une des compétitions qualificatives pour les championnats de France en juillet. Au programme, plusieurs courses avaient lieu, se différenciant par la hauteur des barres d’obstacles à franchir, allant aujourd’hui de 65 cm à 1m15, sous peine de pénalité s’ajoutant au temps pour réaliser le parcours. Des courses qui donnaient lieu à un classement où filles et garçons étaient mélangés, et ce sans limite d’âge. Deux conditions devaient être réunies pour participer : être licencié à la Fédération française d’équitation, et avoir son galop 3, diplôme fédéral attestant du niveau du cavalier. Pour Mathieu Rondeau, responsable des Écuries de la renarde, organiser ces concours demeure un plaisir : « Nous avons la chance d’avoir une belle carrière ici. Cela permet de développer l’activité. C’est un bonheur de recevoir ces événements, qui sont l’occasion de diffuser de belles valeurs à nos
jeunes cavaliers ». Sur ce concours, les cavaliers étaient en effet majoritairement très jeunes, mais ne manquaient pas moins d’audace pour se confronter à la difficulté des parcours.
« Un sport qui se démocratise »
Parfois pointée du doigt pour l’investissement qu’elle nécessite, l’équitation s’ouvre petit à petit au grand public pour Mathieu Rondeau : « Sur notre carrière, nous avons progressivement diminué le prix des cours. Tout est également mis à disposition des cavaliers pour le matériel et les chevaux. Seuls le pantalon et la bombe sont à leurs frais ». L’activité n’est également pas réservée aux filles, qui bien que majoritaires dans les clubs, sont rejointes par
des garçons : « C’est vrai qu’il y a plus de filles encore aujourd’hui. Cela s’explique par leur capacité à surmonter l’échec avec le rapport à l’animal très fort qu’elles arrivent à créer, que l’on retrouve moins chez les garçons », explique Mathieu Rondeau. Le responsable des Écuries de la renarde invoque également le succès de l’équitation française lors des derniers Jeux olympiques à Rio, qui «a
contribué à donner une belle visibilité
à l’équitation ». Tout en rappelant cependant que l’activité « nécessite des coûts d’entretien et d’équipement qui font que l’on ne pourra jamais pratiquer des tarifs
comme en athlétisme ». Au vu de la bonne participation lors du concours d’hier, l’équitation semble tout de même promise à un succès grandissant.