Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« Les plages du Var sont beaucoup plus vulnérables »
Établissement public sous tutelle ministérielle, l’antenne régionale du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) pose des expertises qui viennent en appuis des politiques publiques, décisionnaires en ce qui concerne la sauvegarde des plages.
Le recul de la terre est-il inexorable sur le littoral varois ? Il n’y a pas de réponses tranchées. C’est au cas par cas. Nous devons raisonner en unité sédimentaire. Sur l’ensemble d’une baie, comme celle de Cavalière ou à plus grande échelle une rade, comme celle de Hyères. Mais le recul est plus faible qu’en Aquitaine par exemple où la situation est aggravée par des tempêtes régulières. Si le Var est moins exposé, en revanche ses plages sont beaucoup moins larges donc beaucoup plus vulnérables...
Comment allier observation et action ? C’est difficile. Notre échelle temps est devenue incompatible avec les urgences qui sont apparues parce que l’on a construit de plus en plus près du littoral... Notamment dans le Var.
Faut-il mieux mailler le territoire ? Oui. Une réflexion est en cours sur l’opportunité de mettre en place un réseau d’observatoires du littoral. Grâce à ces données collectives, on augmenterait notre expertise car le calcul de l’évolution du trait de côte est encore du domaine de la recherche. Quelle élévation du niveau des mers à l’horizon ? À l’échelle mondiale, l’hypothèse sur laquelle nous nous basons estime une élévation du niveau marin de cm. En Méditerranée, c’est plus compliqué car c’est une mer fermée avec des dynamiques de masses d’eau particulières, mais le chiffre de base est aussi de cm.